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Vidéo En Irak, la contestation sociale s'amplifie et le bilan grimpe à 25 morts

Les forces de l'ordre tirent à balles réelles sur les manifestants, qui protestent contre la corruption, le chômage et les services publics défaillants.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des Irakiens lors d'une manifestation à Bagdad, le 2 octobre 2019. (AHMAD AL-RUBAYE / AFP)

La contestation en Irak prend de l'ampleur. Au troisième jour d'un mouvement pour l'emploi et anticorruption, le bilan a grimpé à au moins 25 morts, jeudi 3 octobre. En plus des 19 personnes tuées dans la journée, six manifestants ont été tués par balles dans une ville du sud de l'Irak, jeudi soir, selon un responsable. 

Arrivés par camions et brandissant des drapeaux irakiens, des milliers de manifestants tentent de braver les balles tirées par les forces de l'ordre, dans le centre de Bagdad, la capitale irakienne. Face à eux, les policiers antiémeute et des militaires s'efforcent de les repousser, depuis mardi, à grands renforts de tirs de grenades lacrymogènes mais aussi à balles réelles. Ces manifestations sont un test majeur pour le gouvernement d'Adel Abdel Mahdi, qui doit souffler sa première bougie à la fin du mois.

manifestations sanglantes en irak
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Ces vagues de protestataires se dirigent vers la place Tahrir, lieu de rendez-vous traditionnel des manifestants dans la deuxième capitale la plus peuplée du monde arabe. Les affrontements éclatent généralement en fin d'après-midi, pour continuer jusqu'à l'aube. Les manifestants n'en démordent pas : ils veulent des services publics fonctionnels dans un pays en pénurie d'électricité et d'eau potable depuis des décennies, des emplois pour les jeunes alors qu'un sur quatre est au chômage, et la fin de la corruption, qui a englouti en seize ans plus de quatre fois le budget de l'Etat, soient 410 milliards d'euros.

Calme dans le Nord, le Sud et Bagdad s'embrasent

A cette heure, aucun parti politique ni aucun chef religieux n'ont revendiqué la paternité du mouvement, une rareté dans un pays habitué aux clivages confessionnels. A défaut d'une filiation claire, le mouvement apparaît marqué du point de vue géographique : tandis que Bagdad et le Sud s'embrasent, le calme prévaut au nord et à l'ouest de Bagdad, principalement sunnites et récemment ravagés par la guerre contre le groupe Etat islamique, ainsi qu'au Kurdistan autonome.

Dans la seule province de Zi Qar, dont le chef-lieu est Nassiriya, 11 personnes – dix manifestants et un policier – ont été tuées depuis mardi, selon la Commission gouvernementale des droits humains. Plus de 1 000 manifestants et forces de l'ordre ont été blessés à travers l'Irak, de même source. Outre l'instauration vaine jusque-là d'un couvre-feu, internet, d'où sont partis les appels à manifester, a été coupé dans une grande partie du pays.

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