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A Bagdad, on a du pétrole mais pas d’électricité

C’est un comble pour ce pays, un des premiers producteurs de pétrole au monde. Aucune ville n’est à l’abri des coupures de courant. En cause, un réseau obsolète, et des centrales électriques qui fonctionnent… au gaz.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des méli-mélo de câbles électriques parcourent Bagdad. (AFP)

Le groupe électrogène est en Irak plus indispensable qu’un téléphone. Certains détaillants en ont vendu jusqu’à 150 par jour. Indispensable, en raison d’un réseau électrique usé jusqu'à la corde par la guerre.
 
La production d’électricité est actuellement de 11.000 Mw. D’ici la fin de l’année, les pouvoirs publics espèrent atteindre 13.000 Mw  et 20.000 en 2014. Une production insuffisante en tout cas pour alimenter tout le monde.
 
Bagdad ne peut compter que sur quatorze heures d’électricité par jour. Le reste de la journée, des compagnies privées prennent le relais. Elles vendent l’ampère 10 dollars par mois. Maximum 10 ampères. Pas de quoi faire des folies, et il faut choisir entre faire tourner le lave-linge ou lancer la climatisation.
 
Et ce réseau parallèle n’est pas non plus un champion de fiabilité. Le méli-mélo des câbles qui parcourent la ville favorise les courts-circuits. Les générateurs sont fatigués et manquent régulièrement de carburant.
 
Ils ont pourtant encore de beaux jours à vivre. Il n’y a guère que le gouvernement pour croire que le problème de la pénurie sera réglé à la fin de l’année.

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