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Moussaoui assure que des princes saoudiens ont soutenu Al-Qaïda

Du fond de sa prison de haute sécurité du Colorado, le Français Zacarias Moussaoui a attesté sous serment que d'éminents princes d'Arabie Saoudite avaient financé Al-Qaïda et participé à la préparation d'une attaque sur le sol américain.
Article rédigé par Frédéric Carbonne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Zacarias Moussaoui a notamment assuré que certains dignitaires saoudiens avaient préparé un attentat contre Air Force One © Maxppp)

Le témoignage qui vient d'arriver sur le bureau d’un juge fédéral à New-York est un des plus précis et accusateurs vis-à-vis de l’Arabie Saoudite. Pendant deux jours, le français Zacarias Moussaoui a livré sa vérité, recueillie dans un document d’une centaine de pages.

Air Force One ciblé par les terroristes

Il s’y présente comme un émissaire de Ben Laden auprès des dirigeants saoudiens, en décrivant notamment une rencontre avec un diplomate pendant les années 90 au cours de laquelle est envisagé un tir de missile contre Air Force One, l’avion du président américain. Et, en outre, qu’il était chargé de la base de données du financement d’Al-Qaïda et que des fonds provenaient directement de la famille royale.

L’ambassade d’Arabie Saoudite à Washington a pour sa part dénoncé des propos émis par un "criminel mentalement dérangé", en rappelant que l’enquête officielle sur les attentats du 11 septembre a écarté toute responsabilité du royaume.

Déclassifier certaines pièces du dossier

Ce n’est pourtant pas l’avis de certains membres de cette commission qui a mené l’enquête, convaincus, comme le sénateur Graham, qu’il existerait un lien direct entre certains des terroristes et le gouvernement saoudiens. Ce dernier réclame la déclassification de documents restés secret et de nouvelles investigations.

Le prisonnier, qui purge la réclusion à perpétuité pour avoir aidé à la préparation des attentats du 11-Septembre, a été auditionné dans le cadre de l'instruction d'une plainte déposée à New York par des victimes du 11-Septembre ou leurs proches contre l'Arabie Saoudite. Ses déclarations recueillies l'an dernier ont été rendues publiques mardi par le tribunal de New York.

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