Menaces de Daech : Paris étend la liste des pays à risques pour les Français
Le conseil de "plus grande vigilance" du ministère des Affaires étrangères pour les voyageurs français a été étendu jeudi d'une trentaine à une quarantaine de pays. "Aujourd'hui, nous avons étendu l'appel à une dizaine de pays de plus ", a dit Didier Le Bret, patron du centre de crise du ministère, en marge d'un salon du Tourisme organisé à Paris.
Une décision qui fait suite au conseil de défense qui se tenait jeudi à Paris, après l'exécution de l'otage français Hervé Gourdel en Algérie par un groupe proche de Daech (aussi appelé groupe Etat islamique). Des mesures renforcées de sécurité ont également été annoncées dans les transports et lieux publics en France.
De grands pays musulmans d'Asie concernés
Sur son site "Conseil aux voyageurs", le ministère a en effet publié jeudi une quarantaine d'alertes de "dernière minute", expliquant toutes : "Dans le contexte de l’intervention de la coalition internationale contre Daech, et face au risque accru d’enlèvements et d’actes hostiles contre les ressortissants des pays membres de la coalition, les Français résidant ou de passage dans le pays sont invités à renforcer leur vigilance". Voici la liste des pays indiqués sur le site du ministère, de grands pays musulmans d'Asie y font leur apparition :
En Afrique : Burkina Faso, Niger, Nigéria, Tchad, Sénégal, Soudan, Mali, Kenya, Mauritanie, Ethiopie, Egypte, Algérie, Liban, Maroc, Syrie, Tunisie, Yemen, Somalie, Djibouti, Tanzanie, Comores, Burundi. L'Ouganda est également cité par une source diplomatique selon AFP.
Au Proche et Moyen-Orient : Turquie, Israël/Territoires palestiniens, Jordanie, Bahreïn, Emirats arabes unis, Irak, Iran, Oman, Qatar
En Asie : Pakistan, Afghanistan, Ouzbékistan, Koweït, Philippines, Indonésie, Malaisie
Les voyagistes inquiets
Les voyagistes se sont inquiétés de telles annonces. "Le problème, c'est que la communication du ministère fait déteindre l'idée d'un risque sur un grand nombre de pays. Il faut notamment clarifier la situation sur la Tunisie, le Maroc ou l'Égypte. Si le ministère a des informations sur un vrai risque dans ces pays, il faut qu'on le sache. Sinon, il faut le dire aussi ", a plaidé jeudi Jean-Pierre Mas, président des syndicats de voyage français, dénonçant un risque d'"amalgame" nuisible au tourisme français.
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