Menace sur les grandes forêts de la planète
Son objectif est d'établir certaines règles pour que la croissance économique dans le monde puisse bénéficier aux pays pauvres. Et ce, vingt ans après le sommet de la Terre de Rio, qui avait décidé d'une série de mesures pour combattre le changement climatique, la désertification, l'appauvrissement de la biodiversité ainsi que la pauvreté.
Mais depuis vingt ans, les forêts primaires ont diminué de 300 millions d'hectares, pratiquement la surface de l'Argentine, avec des conséquences pour la la biodiversité et le climat.
Le déboisement et la dégradation forestière sont les principales sources d’émissions de CO² : de 15 à 20% sur toute la planète, davantage que celles dues aux transports. La dégradation des forêts peut être naturelle (incendies, tempêtes, sécheresse), induite par l’homme (exploitation forestière, construction de routes, cultures, chasse ou pâtures) ou être une combinaison des deux.
La superficie forestière mondiale en 2005 était de 3,9 milliards d’hectares, soit environ 30% de la superficie terrestre globale. Mais chaque année, sept millions d’hectares sont détruits, soit l’équivalent d’un pays de la taille de l’Irlande.
AFPTV, le 4 juin 2012
En plus des actions entreprises dans les énergies renouvelables, dans l’agriculture et pour l'évolution des comportements individuels, la lutte contre la déforestation pourrait représenter un tiers des mesures nécessaires d’ici 2020 pour limiter à deux degrés le réchauffement de la Terre.
L'idée d'inciter financièrement certains pays à protéger leurs forêts plutôt que de les couper fait son chemin. Lancé en 2008, le mécanisme REED+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts) consiste à amener les pays qui abritent de précieuses forêts tropicales, comme le Brésil, l’Indonésie ou la République démocratique du Congo, à les préserver en échange de compensations financières.
Mais la plupart des pays forestiers en développement souffrent d’une gouvernance faible, de corruption, d’une délinquance forestière élevée, d’une application défaillante du droit forestier et d’un environnement des affaires instable. Dès lors, les risques de détournement des sommes versées à d’autres fins que la préservation des forêts sont très élevés.
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