Medvedev charge les opposants russes... et promet une réforme
C'est en retrouvant des accents de la plus classique rhétorique soviétique de Dmitri Medvedev a ouvert son discours annuel devant le Parlement russe. La cible de ses foudres ? Les contestataires qui manifestent pour protester contre les résultats qu'ils estiment truqués des élections législatives et contre la corruption qui gangrène la vie quotidienne des Russes. "Nous ne laisserons pas les provocateurs et extrémistes entraîner la société dans leurs aventures. Nous ne tolérerons pas non plus d'ingérence de l'étranger dans nos affaires intérieures ", a tonné le Premier ministre désigné du futur gouvernement du futur président Poutine, comme le prédisent quasiment tous les observateurs.
Mais si Dmitri Medvedev emboîte ici le pas aux attaques de Vladimir Poutine, justement, il n'a pas totalement enfourché la machine à remonter le temps. Tout en jetant des anathèmes, il assure entendre "ceux qui parlent de la nécessité de changements et je les comprends. Il faut donner à tous les citoyens la possibilité de prendre part à la vie politique ". Et à deux jours d'un grand rassemblement annoncé par l'opposition, il "propose une réforme complète de notre système politique ". Pas sûr que l'opposition se laisse convaincre par la vieille stratégie de la carotte et du bâton.
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