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Mali : Tombouctou "libérée" face à la guérilla islamiste

Libérée fin janvier par des troupes françaises et maliennes, Tombouctou a fait l'objet ce week-end d'attaques de groupes islamistes armés. Alors que le calme est revenu, trois nouveaux jihadistes, qui avaient réussi à infiltrer la ville, ont été tués lundi lors d'opérations de ratissage.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Trois nouveaux jihadistes, qui avaient réussi à infiltrer Tombouctou, ont été tués lundi lors d'opérations de ratissage lancées par l'armée malienne et soutenue par des soldats français. "Lundi, au cours de notre opération de ratissage, l'armée malienne et l'armée française ont détruit avec l'aide de moyens militaires un bâtiment public situé au centre-ville où les terroristes se sont réfugiés. Nous avons pour le moment découvert trois corps de terroristes ", a déclaré un officier malien à l'AFP.

Ce bilan porte à dix le nombre de personnes tuées depuis la nuit de samedi à Tombouctou. Ce week-end, les attaques avaient provoqué la mort de sept
personnes dont un soldat malien, un civil nigérian et cinq djihadistes, dont
deux kamikazes. Quatre soldats maliens avaient été blessés ainsi qu'un militaire
français.

 "On a parlé d'une
victoire spectaculaire de la France alors que les islamistes ont refusé
l'affrontement frontal. Ils ont choisi la stratégie de la guérilla. D'autant
qu'un certain nombre d'entre eux ne sont plus reconnaissables. Ils se sont
rasés la barbe et peuvent intervenir n'importe où" explique Pierre
Cherruau, rédacteur en chef de Slate Afrique.

Des islamistes infiltrés dans la ville

Tout a commencé dans la nuit de samedi à dimanche quand un kamikaze en voiture a tenté de forcer un barrage militaire à l'une des entrées de la ville. Il s'est tué en actionnant sa ceinture d'explosifs.

Pendant ce temps-là, d'autres islamistes se sont infiltrés
dans la ville. Une cinquantaine de soldats français sont venus en renfort ainsi
qu'une patrouille de Mirage2000 D et une patrouille de Rafale a indiqué le porte-parole
de l'état-major de l'armée française, le colonel Thierry Burkard.

Un second kamikaze armé d'une ceinture d'explosif a été tué par des soldats maliens en même temps que le
civil nigérian qu'il avait pris en otage dans un domicile,
selon une des sources militaires maliennes. Trois autres djihadistes ont été
tués dans les combats de dimanche.

Sur France 2, jeudi soir, François Hollande François Hollande avait annoncé que les "objectifs " de l'intervention française au Mali avaient été atteints, à l'exception de la libération des otages. Il avait cité la reconquête des "villes occupées par les terroristes " .

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