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Mali : Paris confirme la capture de "plusieurs" chefs islamistes d'Ansar Dine

Le MNLA, Mouvement national de libération de l'Azawad - des rebelles touareg, avait annoncé la capture de deux chefs islamistes, dont le numéro trois d'Ansar Dine. "Nous avons constaté la réalité de ces faits", a brièvement déclaré Jean-Yves Le Drian, très prudent : les sept otages français seraient tout près...
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Maxppp)

"Le MLNA nous a annoncé avoir arrêté plusieurs personnalités du mouvement Ansar Dine. Nous avons constaté la réalité de ces faits. Pour l'instant, ce sont des prisonniers du MNLA." Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense n'en dira pas plus. Mais c'est déjà beaucoup : il confirme ainsi ce qu'affirmaient dès dimanche les rebelles touareg - la capture de deux chefs islamistes, dont le numéro trois d'Ansar Dine.

Il s'agit de Mohamed Ag Mouhamed, présenté comme le numéro trois d'Ansar Dine, et la tête pensante du mouvement à Tombouctou. Et d'Oumeïni Ould Bab Akhmed, un chef du Mujao, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest.

Le MNLA a également fait savoir qu'il allait se "coordonner" avec les forces françaises, dans le nord du Mali. "Le MNLA transmettra à ces dernières toutes les informations récoltées au cours de l'interrogatoire"  des deux chefs islamistes arrêtés.

Pour l'heure, l'armée française s'apprête à quitter Tombouctou, pour se rendre à Gao puis à Kidal, à l'extrême nord-est du Mali - la Misma, une force multinationale africaine, doit prendre le relais. 

Le massif des Ifoghas, refuge des islamistes en déroute - et des otages français ?

Elle devrait poursuivre en même temps sa traque des chefs et combattants islamistes, qui se seraient réfugiés dans le massif des Ifoghas, au nord de Kidal, tout près de la frontière algérienne. Ces derniers jours, des frappes aériennes ont visé "des dépôts logistiques et des centres d'entraînement" , selon Paris.

C'est aussi dans cette région de grottes et de montagnes que se trouveraient les sept otages enlevés au Niger et au Mali, en 2011 et 2012, par Aqmi et le Mujao. 

Selon des sources de sécurité et un député malien touareg, une délégation des Touaregs des Ifoghas a récemment rencontré les ravisseurs des otages français, assurant que certains se sont montrés dans "de bonnes dispositions" .

Parmi les chefs islamistes probablement réfugiés dans les Ifoghas figurent l'Algérien Abou Zeïd, un des émirs les plus radicaux d'Aqmi, et Iyad Ag Ghaly, chef d'Ansar Dine, ex-rebelle touareg malien des années 1990, originaire de Kidal, qui connaît parfaitement la région.

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