Mali : des soldats français et maliens ont repris Diabali
Au 11e jour de l'intervention militaire franco-malienne, Diabali, ville de l'ouest du Mali, a été reprise lundi matin. C'est le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian qui l'a annoncé par communiqué. Le ministre ajoute que ce sont bien "les forces armées du Mali" qui ont pris le contrôle de la ville, les forces françaises apportant un soutien depuis les bases de Niono et Mopti. Les drapeaux malien et français flottent désormais au centre de la ville.
Une colonne d'une trentaine de véhicules blindés avait quitté à l'aube la ville de Niono, à 350 km au nord-est de Bamako. Son entrée dans la ville a été précédée par des vols de reconnaissance
d'hélicoptères légers Gazelle de l'armée française.
Les soldats français sont des membres du 21e Régiment d'infanterie de marine (RIMa) et des parachutistes. Ils sont accompagnés de soldats maliens. Il n'y a pas eu de résistance. Mais un colonel de l'armée malienne a estimé qu'une "frange de la population de Diabali a adhéré aux thèses djihadistes " et qu'il fallait être "prudents pour les prochaines heures".
On ne sait pas encore si les Français vont s'installer dans la ville pour, par exemple, ouvrir la route du nord.
L'UE propose une réunion internationale
Invitée de France Info ce lundi matin, Elisabeth Guigou, la présidente de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale a affirmé que "ce n'était pas à l'armée française de reconquérir le nord" du Mali . L'Union européenne a d'ailleurs proposé d'organiser une réunion internationale sur le Mali le 5 février prochain à Bruxelles.
Elle regrouperait, mis à part les ministres concernés des pays membres de l'UE, une délégation de l'Union africaine et de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest). Par ailleurs, le général français François Lecointre, doit arriver ce lundi au Mali pour préparer le déploiement de la mission de formation de l'armée malienne, comme promis jeudi dernier par l'Union européenne.
Londres a de son côté réaffirmé qu'aucun soldat britannique ne serait engagé dans le pays, malgré le soutien apporté aux forces françaises soutenant l'armée malienne.
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