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Mali : des islamistes tirent à l'arme lourde sur Gao

Neuf jours après un attentat suicide à Tombouctou, les islamistes ont tiré à l'arme lourde sur Gao ce lundi. Des actions qui démontrent la présence persistance de poches islamistes actives dans le pays, en dépit de l'intervention militaire française entamée début janvier.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Malin Palm Reuters)

Ce sont des obus tirés par des islamistes qui ont touché la
ville de Gao, dans le nord du Mali, ce lundi selon plusieurs sources sur place.
Un membre du service de communication de l'armée française a confirmé cinq
explosions. Un militaire malien a été blessé selon un premier bilan.

Des témoins sur place ont ensuite affirmé que des soldats maliens
et français se dirigeaient vers l'endroit supposé d'où venaient les tirs. Les
Français se déplaçaient à bord d'un véhicule blindé lourd.

Des poches d'Aqmi actives dans le nord-Mali

Ces tirs sur Gao interviennent neuf jours après une attaque
suicide à Tombouctou, l'autre grande ville du nord du Mali. Cette attaque a
fait au moins deux morts parmi des civils et blessé sept soldats maliens. Les quatre
auteurs de l'attentat suicide, revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique
(Aqmi) ont également été tués.

Ces actions sont la preuve que les islamistes sont encore actifs
dans le nord du pays
, plus de neuf mois après l'intervention militaire initiée
par la France pour les chasser du Mali. Les islamistes avaient occupé la région
pendant dix mois commettant de nombreuses exactions au nom de la charia.

Environ 3.000 soldats français sont encore présents au Mali.
D'ici à la fin de l'année ils ne seront plus qu'un millier. Au plus fort des
opérations, l'armée française comptait sur place un contingent de 4.000 hommes. 

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