Cet article date de plus de douze ans.

Les Syriens votent malgré les violences

Les législatives se tenaient aujourd'hui en Syrie, dans un contexte de violences et de répression. Le régime espère se donner une nouvelle légitimité grâce à ce scrutin. Malgré le boycott de l'opposition, et la dénonciation d'un partie de la communauté internationale.
Article rédigé par Olivier Bénis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

"Ces élections frisent le ridicule" , c'est la première réaction du département d'État américain. "Ce n'est pas vraiment possible d'organiser des élections alors que les citoyens se voient privés des droits de l'homme basiques et que le gouvernement continue d'agresser quotidiennement son propre peuple."

Deux phrases qui reflètent bien l'opinion de la communauté internationale sur ces élections législatives commandées par le régime, et auxquelles l'opposition a refusé de participer. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon affirme que "le processus démocratique ne pourra pas réussir tant que la violence continuera" . La France évoque "une farce sinistre" .

Des images du scrutin en boucle sur la télévision officielle

Les quelque 12.000 bureaux de vote ont fermé à 21h, heure française, selon la télévision officielle syrienne. Les opérations de dépouillement ont commencé aussitôt mais aucun chiffre n'a été donné sur la participation ni une éventuelle annoncé des résultats. Le régime de Bachar al-Assad parle des "premières élections multipartites" depuis un demi-siècle. Dans la journée, la télévision officielle a également diffusé des images des électeurs déposant leurs bulletins dans plusieurs régions du pays. Certains électeurs évoquent "le début de la fin de la crise en Syrie"

D'autres ne sont pas convaincus par le geste du pouvoir. Pour un militant d'Idleb, le régime "se fait des illusions s'il pense qu'il existe encore à travers cette mascarade d'élection, alors qu'il est incapable de contrôle les villes et les villages sans ses chars" . La journée de scrutin s'est d'ailleurs déroulée, une fois encore, dans le sang : 14 civils ont été tués dans le pays aujourd'hui, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

7.195 candidats sont en lice pour les 250 sièges de députés. Mais le Parlement ne siège pas depuis un an en raison du soulèvement.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.