Les opposants syriens acceptent de participer à Genève II

Après deux semaines de report et une séance de discussions marathon à Silivri, près d'Istanbul, la Coalition nationale syrienne (CNS) a annoncé samedi qu'elle acceptait de participer à la conférence de paix de Genève II, qui doit débuter mercredi prochain à Montreux en Suisse.

Cette Coalition, qui compte 120 membres, n'arrivait pas à mettre d'accord ses différentes sensibilités pour participer à ce vote. Par 58 voix pour et 14 contre, les délégués de la coalition ont approuvé samedi le principe de s'asseoir à la table des négociations avec les émissaires du gouvernement de Bachar al Assad. Le gouvernement de Damas a promis de participer à Genève II à partir du 22 janvier.

Un "choix courageux" pour Laurent Fabius

La CNS dispose d'une influence limitée sur les groupes d'insurgés présents sur le terrain et son bras armé, le Conseil militaire suprême (CMS), est largement éclipsé par les rebelles islamistes et les combattants liés à Al Qaïda. L'opposition syrienne sauve la face car sa non-participation aurait été un grave fiasco, mais reste à savoir ce qu'elle tirera de ces négociations.

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a salué "le  choix courageux " de la coalition syrienne de poursuivre "la  recherche de la paix " en dépit "des provocations et des  exactions du régim e".