Après la Libye, les manifestationscontre le film jugé islamophobe se propagent. Ce jeudi matin, des centaines d'Irakiensse sont rassemblés à Najaf, au sud de Bagdad. La grande majorité étant des sympathisantsdu leader chiite Moqtada Sadr. Ce chef, très influent, a appelé à la manifestationdurant laquelle des slogans hostiles à Israël et aux Etats-Unis ont été scandés.Au Yémen, des manifestantsprennent d'assaut l'ambassade américaine à Sanaa en scandant "O prophète,O Mohammad" . Ils sont entrés dans l'enceinte de l'établissement et ontmis le feu à des véhicules diplomatiques.En Iran, une association étudiante islamiqueradicale a organisé un rassemblement devant l'ambassade de Suisse quireprésente les intérêts américains à Téhéran.Dans plusieurs autres pays, la sécurité a étérenforcée autour des ambassades et consulats américains, notamment au Pakistan,au Niger et en Allemagne.Manifestation en TunisieUne petite centaine depersonnes, en majorité des Salafistes, s'est rassemblée mercredi soir devantl'ambassade américaine de Tunis. Le bâtiment a été protégé par un cordonde policiers. Deux drapeaux américains ont été brûlés. Une manifestanteexplique qu'elle est venue pour dire au monde que l'Islam doit être respecté.Coups de fil d'Obama auxdirigeants égyptiens et libyensEn Egypte, des heurts ontopposé jeudi matin des manifestants à la police devant l'ambassade des Etats-Unisau Caire. Selon le ministère de la Santé, 13 personnes ont été blessées.Barack Obama, le présidentaméricain, a appelé le président égyptien Mohammed Morsi pour évoquer lepartenariat stratégique entre les Etats-Unis et l'Egypte. "Le présidentObama a souligné qu'il était important que l'Egypte respecte son engagement decoopérer avec les Etats-Unis pour sécuriser le personnel et les installationsdiplomatiques" a indiqué la Maison Blanche.Le président égyptien a répondu favorablement "nous avons le devoir de protéger tous les visiteurs, les touristes et les membres du personnel diplomatique" a-t-il déclaré, depuis Bruxelles où il est en déplacement, ajoutant "nous coopérerons avec l'Union européenne, avec les autres pays, avec l'administration américaine, afin de prévenir la survenue de tels événements à l'avenir"."Le gouvernement libyendevrait continuer à travailler avec nous"(Barack Obama)Le président Obama a également téléphoné au président du Congrèsnational libyen, Mohamed al-Megaryef. Le premier coup de fil depuis sonélection à la tête de l'assemblée, en août dernier. Selon la Maison Blanche, BarackObama a souligné qu'il "appréciait la coopération du gouvernement et dupeuple libyens [...] et que le gouvernement libyen devrait continuer à travailler" avec les Etats-Unis.Jeudi la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a également dénoncé "une vidéo écoeurante et condamnable " avec laquelle le gouvernement américain "n'a absolument rien à voir " et dont "nous rejetons le contenu et le message ".