Les insurgés islamistes somaliens ont menacé le Kenya de représailles lundi, si Nairobi " poursuit son agression. "
« S"ils continuent comme ça, ils vont le regretter et sentir les représailles à domicile ». La mise en garde des shebab au Kenya est sans équivoque, après l"intervention militaire lancée par Nairobi en Somalie, dimanche.
"Les forces kényanes ont pénétré à environ cent kilomètres à l'intérieur des territoires somaliens et, dans certains cas, leurs avions militaires ont bombardé à l'intérieur de la Somalie," a dénoncé le porte-parole des insurgés islamistes somaliens shebab, Ali Mohamed Rage. "Le Kenya est en paix, ses villes ont des grands immeubles et les affaires y sont florissantes, alors que la Somalie est en plein chaos", a-t-il poursuivi.
Les rebelles demandent expressément au gouvernement de cesser cette opération militaire entamée lundi, et exhorte la population kenyane à la dénoncer. Si tel n"est pas le cas, le porte-parole de la mouvance a averti qu"il « frapperait au cœur des intérêts de Nairobi. »
Dimanche, le porte-parole du gouvernement kényan, Alfred Matua, avait annoncé l'entrée de militaires kényans en Somalie, pour "y poursuivre les shebab" tenus "pour responsables des rapts et attaques dans notre pays". Lundi, l'armée kényane poursuivait son avancée dans le sud somalien. L'opération kényane intervient après l'enlèvement jeudi de deux employées espagnoles de Médecins sans frontières (MSF), dans les camps de réfugiés de Dadaab, dans l'est du Kenya et à une centaine de km de la frontière somalienne.
Avant elles, une Britannique et une Française avaient été kidnappée sur l'archipel de Lamu, voisin aussi de la Somalie. Les deux femmes avaient été emmenées en Somalie, comme, selon la police kényane, les deux Espagnoles.
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