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Les forces de sécurité iraniennes sont à nouveau intervenues mercredi contre des opposants au président Ahmadinejad

Des affrontements qui ont fait des blessés selon l'opposition, ont éclaté à Ispahan alors que la police tentait d'empêcher un rassemblement de partisans de l'ancien ayatollah Hossein Ali Montazeri.Depuis lundi, le pouvoir veut neutraliser les rassemblements à la mémoire de l'ancien dauphin de l'ayatollah Khomeiny, devenu opposant à Ahmadinejad.
Article rédigé par France2.fr
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  (AFP)

Des affrontements qui ont fait des blessés selon l'opposition, ont éclaté à Ispahan alors que la police tentait d'empêcher un rassemblement de partisans de l'ancien ayatollah Hossein Ali Montazeri.

Depuis lundi, le pouvoir veut neutraliser les rassemblements à la mémoire de l'ancien dauphin de l'ayatollah Khomeiny, devenu opposant à Ahmadinejad.

Lors de heurts à Ispahan, une cinquantaine de personnes auraient été arrêtées lors de ces incidents. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule, qui comprenait des femmes et des enfants, selon les mêmes sources.

Les autorités avaient interdit le rassemblement d'Ispahan, selon l'opposition. Et le chef de la police iranienne, le général Esmaïl Ahmadi Moghadam, a lancé une nouvelle mise en garde à l'oppposition. "Nous conseillons à ce mouvement (l'opposition, NDLR) de cesser ses actions, sinon la police agira avec fermeté contre les perturbateurs de l'ordre", a-t-il déclaré cité par l'agence Isna.

Lundi soir, la famille de l'ayatollah Montazeri a dû renoncer à une cérémonie prévue dans une mosquée de Qom, occupée entre-temps par les forces de l'ordre et des miliciens.

La maison de l'ayatollah, dont les funérailles ont eu lieu il y a 48 h, avait été auparavant attaquée par des miliciens. En raison de ces évènements, la famille avait annulé les autres cérémonies prévues cette semaine.

Les intimidations se multiplient ces derniers jours. Mardi, des bassidjis -la milice islamique- ont attaqués les bureaux à Qom d'un religieux proche des réformateurs, le grand ayatollah Youssouf Sanie. A l'annonce de ces faits, des partisans de ces deux figures de l'opposition ont décidé de se rendre à Qom pour protéger leurs domiciles et bureau contre de nouvelles attaques, a rapporté le site internet d'opposition Noruznews.

Hussein Moussavi, candidat face au président Ahmadinejad, est également la cible de la police du régime ultra conservateur. Un groupe de motards en civil a attaqué la voiture de M. Moussavi lundi soir à son retour des obsèques de l'ayatollah Montazeri, blessant l'un de ses assistants.

L'ancien Premier ministre de Khomeiny n'a pas été atteint, mais il a été limogé mardi soir de son poste de directeur de l'institut des Arts de Téhéran. M. Moussavi avait déja été retenu plusiers heures dans son bureau par des miliciens en civil le 8 décembre à Téhéran, après avoir reçu plusieurs avertissements des autorités lui enjoignant de prendre ses distances avec les manifestants.

La plupart de ces incidents et manifestations ont été rapportées par des sites internet de l'opposition. Les médias étrangers présents en Iran ne sont plus autorisés à suivre les manifestations den l'opposition, et n'avaient pas eu le droit de couvrir les obsèques de l'ayatollah Montazeri.

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