Les familles des otages retenus au Sahel appellent à relancer les négociations
"Il y a un an environ, nous avons averti la France
de notre disposition à négocier et depuis nous attendons sa réponse ", déclarait
mardi Abdel Hamid Abu Zeid, l'un des dirigeants d'Aqmi dans une vidéo publiée sur
le site d'une agence de presse mauritanienne, à propos des quatre employés du
groupe nucléaire français Areva et de son sous-traitant Satom, enlevés le 16
septembre 2010 à Arlit dans le nord du Niger.
Entendre par là que la France
serait responsable de l'arrêt des négociations dans le dossier. Ce qu'a, dans
la foulée, immédiatement démenti le ministère des Affaires étrangères, qui affirme
que "les autorités françaises continuent d'exiger la libération sains
et saufs de nos compatriotes retenus en otages au Sahel et sont pleinement mobilisées
pour parvenir à ce résultat ".
Relancer les négociations
"C'est une vidéo
qui redonne de l'espoir, où ils nous disent leur envie de dialoguer, donc si
tout le monde a envie de dialoguer je ne vois pas pourquoi cela n'avancerait
pas ", estime Alain Legrand, père de l'un des otages. "Ce qu'on espère c'est que la demande de
négociation, elle est bien entendue et qu'elle aboutisse vraiment à une
libération ", ajoute Pascale Robert, la mère de Pierre Legrand : comme les autres mebres des familles des otages, elle y voit un signal positif, que
les autorités françaises doivent saisir pour relancer les négociations.
"Vingt-sept mois c'est trop long, c'est insupportable, c'est insoutenable : maintenant, on veut qu'ils soient libérés, c'est beaucoup trop long"
"D'un
côté, le gouvernement dit qu'il met les moyens en œuvre pour obtenir une libération,
de l'autre Aqmi se dit clairement prêt à négocier. Nous, on veut que les
acteurs de la négociation, c'est-à-dire Areva, Vinci, le gouvernement, les
ravisseurs, se mettent d'accord et les libèrent , explique la porte-parole du comité de soutien des familles des otages, Mireille Blain. Vingt-sept mois c'est trop long, c'est
insupportable, c'est insoutenable : maintenant, on veut qu'ils soient
libérés, c'est beaucoup trop long. "
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