Les enfants servent de "boucliers humains" en Syrie (ONU)
"J'ai rarement vu autant de brutalités contre les enfants qu'en Syrie, où les filles et les garçons sont emprisonnés, torturés, exécutés et utilisés comme boucliers humains ", a déclaré Radhika Coomaraswamy, représentante spéciale de l'ONU pour les enfants dans les conflits armés.
Le rapport détaille notamment notamment une opération de quatre jours déclenchée le 9 mars par les forces loyalistes (armée, services de renseignement et milice Shabiha) contre le village d'Ayn l'Arouz (province d'Idlib - nord-ouest).
Les soldats syriens ont raflé des dizaines de garçons âgés de huit à 13 ans avant d'attaquer le village. Ils ont été ensuite "utilisés par des soldats et des miliciens comme boucliers humains, placés devant les vitres des autocars transportant les militaires pour pénétrer dans le village lors de l'assaut ".
Parmi les 11 morts du premier jour de combats ont figuré trois garçons de 15 à 17 ans. Trente-quatre autres personnes, dont deux garçons de 14 et 16 ans et une fillette de neuf ans, ont été capturés.
"Le village fut finalement incendié et quatre des 34 prisonniers ont été abattus par balles et brûlé, notamment les deux garçons ", précise le document de l'ONU.
Selon Human Rights Watch (HRW), reprenant les chiffres d'un Centre de documentation des violations commises en Syrie, au moins 1.176 enfants ont été tués depuis le début des événements en février 2011.
En plus de la Syrie, le document de l'ONU cite d'autres pays qui sont accusés de mauvais traitements, violences sexuelles envers les enfants. Cette "liste de la honte" comprend au total 52 protagonistes de 11 pays, allant de la police afghane au réseau Haqqani, l'un des groupes d'insurgés islamistes afghans les plus durs, en passant par l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) d'Afrique centrale et des groupes armés soudanais et du Darfour.
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