Pour sortir de prison, les Brésiliens se mettent à la lecture

S'échapper par la lecture devient possible, au sens littéral. Le gouvernement brésilien a fait savoir, mardi 26 juin, que les détenus pourraient s'épargner un maximum de 48 jours de prison chaque année, à condition de dévorer 12 ouvrages.

Quatre jours de réduction de peine pour un livre lu 

Quatre jours de réduction de peine pour un livre lu : voilà le genre de "deal" que l'on passe désormais dans les prisons brésiliennes. Les règles sont simples. Les prisonniers disposeront de quatre semaines pour lire un livre. A l'issue de cette lecture, ils devront rédiger une petite dissertation "avec un usage correct des paragraphes, sans corrections, des marges et une écriture intelligible et compréhensible", a précisé une note publiée mardi par le Journal officiel brésilien. Au menu : de la littérature, de la philosophie mais aussi des livres scientifiques et des grands classiques. Les détenus autorisés à participer à cette opération, baptisée "Rédemption par la lecture", seront choisi par un panel spécialement réuni, indique Reuters. 

Le système va être mis en place dans quatre prisons et emballe déjà l'avocat Andre Khedi, responsable d'une structure qui encourage le don de livres dans les prisons : "Il est possible de sortir de prison plus éclairé. Cela ne fait aucun doute que [ce projet] en fera [de ces prisonniers] de meilleures personnes."