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Le président rwandais, en visite officielle en France, a été interpellé lundi à Paris sur les droits de l'Homme

Affichant sa volonté de tourner la page des "différends du passé", Paul Kagame a préféré parler "d'avenir" avec le président Nicolas Sarkozy. Ainsi, en quittant l'Elysée, il a écarté toutes les questions sur le passé des relations tumultueuses entre Paris et Kigali.Paul Kagame achève mardi sa visite par une rencontre avec le patronat français.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Nicolas Sarkozy accueille le président rwandais, Paul Kagame, sur le perron de l'Elysée, le 12 septembre 2011. (AFP/THOMAS COEX)

Affichant sa volonté de tourner la page des "différends du passé", Paul Kagame a préféré parler "d'avenir" avec le président Nicolas Sarkozy. Ainsi, en quittant l'Elysée, il a écarté toutes les questions sur le passé des relations tumultueuses entre Paris et Kigali.

Paul Kagame achève mardi sa visite par une rencontre avec le patronat français.

"En venant ici, nous regardons vers l'avenir plutôt que vers le passé, je suis ici pour construire l'avenir, pas le passé. Tous les sujets dont nous avons parlé ont été abordés dans le contexte de l'avenir", a martelé le président rwandais à l'issue d'un déjeuner avec son homologue à l'Elysée.

Nicolas Sarkozy lui a indiqué que l'Agence française de développement s'apprêtait à faire passer ses engagements au Rwanda de 23,7 à 42,2 millions d'euros.

Plus tôt dans la journée, Paul Kagame avait affirmé qu'il souhaitait relancer les relations avec Paris sur de nouvelles bases et ne demandait pas d'"excuses" pour le rôle de la France au Rwanda en 1994, même si un rapport rwandais accuse toujours les militaires français d'avoir participé au génocide.

La première visite en France du président rwandais depuis le génocide de 1994 vise à parachever une réconciliation avec Paris, après un déplacement à Kigali de Nicolas Sarkozy en février 2010.

Le président français avait alors reconnu une "forme d'aveuglement" de la France pour n'avoir pas "vu la dimension génocidaire" du régime rwandais hutu d'alors, avec qui Paris entretenait des liens étroits, notamment sur un plan militaire.

La question des droits de l'Homme éludée
Dans la matinée, le dirigeant rwandais - arrivé au pouvoir avec la rébellion tutsi du Front patriotique rwandais, qui a mis fin aux massacres des génocidaires hutu, qui ont fait 800.000 morts en 1994, selon l'ONU - a été interpellé sur le virage autoritaire pris par son régime, lors d'une conférence à l'Institut français des relations internationales.

Un représentant de Human Rights Watch lui a demandé ce qu'il comptait faire en matière de droits de l'Homme, citant la détention d'opposants politiques à son régime. Un membre de Reporters sans frontières a évoqué, lui, la fermeture temporaire de journaux et des journalistes tués ou devant fuir le pays.

"Je ne comprends pas de quoi vous voulez parler", a répondu le président Kagame, en déniant à ces organisations le droit de s'ériger en professeurs des droits de l'Homme dans son pays.

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