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Le ministre libyen de la Justice estime que le fils de Kadhafi doit être jugé en Libye avant la justice internationale.

Mohammed al Alagi, ministre de la Justice par intérim, souhaite que Saïf al Islam Kadhafi comparaisse en Libye pour meurtre et corruption avant d'être jugé par la Cour pénale internationale.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Saïf al Islam Kadhafi (IMED LAMLOUM / AFP)

Mohammed al Alagi, ministre de la Justice par intérim, souhaite que Saïf al Islam Kadhafi comparaisse en Libye pour meurtre et corruption avant d'être jugé par la Cour pénale internationale.

Le fils cadet du défunt Mouammar Kadhafi, en fuite depuis la chute de Tripoli, fin août, a disparu depuis la mort de son père, le 20 octobre près de Syrte. La justice libyenne devrait le juger ici en premier et ensuite, s'il est besoin, il pourrait répondre à la justice internationale", a déclaté le ministre de la Justice. En Libye, le fils du "guide" serait poursuivi pour "meurtre, vol, corruption", énumère le ministre de la Justice du gouvernement intérimaire.

La CPI le recherche le fils cadet de Mouammar Kadhafi pour crimes contre l'humanité. Alagi dit souhaiter un procès devant la CPI pour montrer au monde les crimes imputés à Saïf al Islam, mais souligne que le processus dépendra grandement du lieu où il sera retrouvé.

"S'il est en Libye, nous l'arrêterons. S'il est à l'étranger, la CPI l'arrêtera. S'il est dans un pays qui a signé le traité de Rome (qui a créé la CPI), il sera arrêté. Je n'ai pas peur qu'il s'échappe", affirme Alagi.

Le Niger est membre du traité de Rome et promet de remettre Saïf al Islam Kadhafi à l'institution de La Haye s'il est arrêté sur son territoire, ce qui irriterait probablement les Touareg du nord du pays, favorables à Kadhafi.

Le fils du "guide", qui est en contact indirect avec la CPI pour une possible reddition, espère aussi peut-être que des mercenaires africains le guideront vers un pays qui ne soit pas signataire du traité de Rome.

C'est le cas du Soudan, du Zimbabwe ou de l'Algérie, qui héberge la mère et la soeur de Saïf al Islam ainsi que son frère Hannibal et son demi-frère Mohammed. Mohammed al Alagi espère en tout cas que Saïf al Islam échappera au sort de son père. "Si on lui tire dessus, dans une fusillade par exemple, personne ne peut garantir sa survie. Mais s'ils l'arrêtent, je pense qu'il sera en sécurité", veut-il croire.

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