Le Mexique rompt ses relations diplomatiques avec l'Equateur, après une intrusion policière dans son ambassade à Quito

Les policiers équatoriens ont fait irruption vendredi dans l'ambassade mexicaine afin d'arrêter l'ancien vice-président de l'Equateur, Jorge Glas, qui s'y était réfugié.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des policiers s'apprêtant à entrer dans l'ambassade mexicaine à Quito, en Equateur, le 5 avril 2024. (ALBERTO SUAREZ / AFP)

Le Mexique a annoncé, vendredi 5 avril dans la soirée, "la rupture immédiate" de ses "relations diplomatiques" avec l'Equateur, après que des policiers équatoriens ont fait irruption dans l'ambassade mexicaine à Quito, la capitale équatorienne, pour y arrêter l'ancien vice-président de l'Equateur, Jorge Glas, qui s'y était réfugié.

Le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, a qualifié cette intervention de "violation flagrante du droit international et de la souveraineté du Mexique", dans un message sur X. La ministre des Affaires étrangères mexicaine, Alicia Bárcena, a de son côté évoqué "des blessures subies par le personnel diplomatique mexicain" lors de l'intervention dans l'ambassade.

Un asile politique illégal, selon Quito

Le Mexique avait accordé vendredi l'asile à Jorge Glas, réfugié depuis le 17 décembre dans son ambassade et visé par un mandat d'arrêt pour corruption présumée. Quito avait dans la foulée qualifié cette décision d'"illégale".

Le gouvernement équatorien a annoncé vendredi que "Jorge Glas Espinel, condamné à une peine d'emprisonnement par la justice équatorienne, a été arrêté et placé sous les ordres des autorités compétentes", dans un communiqué. "Chaque ambassade a un objectif unique : servir d'espace diplomatique dans le but de renforcer les relations entre les pays", a expliqué le ministère de la Communication équatorien, en ajoutant qu'"aucun criminel ne peut être considéré comme une personne politiquement persécutée".

L'octroi de l'asile à Jorge Glas vendredi est intervenu au lendemain de la décision de l'Equateur d'expulser l'ambassadrice mexicaine, Raquel Serur. Cette dernière a été déclarée persona non grata à la suite de remarques du président mexicain sur la violence politique en Equateur.

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