Le Mali a voté... sans enthousiasme
6,5 millions d'électeurs appelés aux urnes : combien se seront déplacés pour désigner leurs députés ? Les premiers résultats ne seront connus que demain lundi, mais les observateurs sur place au Mali ont tous constaté que l'affluence aux portes des bureaux de vote n'était pas vraiment là.
La faute à une campagne très (trop ?) brève. La faute, aussi, à l'insécurité chronique. Pour autant, le scrutin s'est déroulé dans le calme - si l'on n'accorde pas plus d'importance aux quelques incidents qui ont émaillé la journée dans le nord du pays. Ainsi, à Talatayé, à l'est de Gao, des touareg indépendantistes ont confisqué le matériel électoral ; à Kidal, des vitres de voitures ont été brisées ; près de Goundam, au sud de Tombouctou, une urne a été volée.
Des "mesures de sécurité nécessaires" avaient été prises dans les trois régions et grandes villes du nord, Gao, Tombouctou et Kidal, pour "éviter toute surprise" - comprendre, une action islamiste armée. Un cordon sécuritaire, composé de l'armée malienne, de la Mission de l'ONU sur place et des militaires français, avait été déployé.
L'enjeu du scrutin est simple : donner une majorité au parti du nouveau président, IBK, le Rassemblement pour le Mali - mais il sera sans doute nécessaire de nouer des alliances. Soumaïla Cissé, le candidat malchanceux de la présidentielle, se pose déjà en leader de l'opposition, avec son parti, l'Union pour la République et la démocratie.
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