Le défenseur controversé de l'euthanasie s'est éteint vendredi à 83 ans dans un hôpital du Michigan

Dans les années 1990, Jack Kevorkian avait mis les Etats-Unis face aux problèmes éthiques posés par des patients en fin de vie.

Il avait rendu publics ses conseils sur la manière de se suicider et diffusé des vidéos de malades le suppliant de les aider à mourir. Il avait passé 8 ans en prison pour avoir aidé un homme à se suicider.

Il s'était filmé en train d'administrer des produits mortels à Thomas Youk, 52 ans, et avait envoyé la vidéo à la chaîne de télévision CBS, ce qui l'avait conduit à être condamné pour meurtre le 14 avril 1999. Il avait finalement été libéré en 2007.

Jack Kevorkian, pathologiste américain, affirmait avoir conseillé quelque 130 personnes qui souhaitaient mettre fin à leurs jours. Il a fourni à des dizaines de personnes souhaitant mettre fin à leur vie une machine délivrant des produits à s'injecter en intraveineuse ou des gaz à respirer sous un masque.

Le désespoir de ces personnes, qui avaient fait le voyage jusque dans le Michigan où Kevorkian vivait, pour s'en remettre à sa "machine à suicide", avait fait avancer l'idée du droit à mourir dans la dignité chez une partie de la population.

Cependant, ses pratiques et la publicité qu'en faisait le Dr Kevorkian avaient suscité des polémiques. Au point où certains défenseurs de l'euthanasie le critiquaient, jugeant que ce n'était pas la bonne manière de faire avancer leur cause.

Lors de sa libération en 2007, Jack Kevorkian avait assuré qu'il allait continuer son combat, mais en toute légalité pour ne pas à avoir à retourner en prison.

Jack Kevorkian est mort vendredi 3 juin, à l'hôpital Beaumont de Royal Oak (Michiggan) où il était hospitalisé depuis près de deux semaines pour des problèmes au coeur et au rein, selon son ami et avocat, Mayer Morganroth.