La Turquie ouvre sa frontière aux Kurdes irakiens qui défendent Kobané
Gros changement d’attitude. Après le parachutage d'armes venues du Kurdistan irakien, transportées par les Etats-Unis, la Turquie a accepté ce lundi d'ouvrir son territoire aux combattants kurdes irakiens. Ils auront le droit de traverser la frontière turque pour rejoindre Kobané, la 3e ville kurde syrienne assiégée depuis plus d'un mois.
"Nous aidons les forces des peshmergas kurdes à franchir la frontière pour aller à Kobané ", a déclaré Mevlut Cavusoglu, le ministre turc des affaires étrangères. "Nous n'avons jamais voulu que Kobané tombe. La Turquie a mené différentes initiatives pour l'empêcher ", a-t-il ajouté.
Revirement
Un sacré changement d'attitude de la part de la Turquie, qui jusque-là se refusait à suivre la coalition. Dimanche soir encore, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait estimé que les Kurdes syriens étaient "des terroristes ". La Turquie accepte de venir en aide aux combattants kurdes d’Irak (car elle entretient de bonne relation avec la région autonome kurde d’Irak), mais pas aux Kurdes syriens, ni à ceux du PKK, la rébellion kurde de Turquie.
Les efforts des Etats-Unis ont donc porté leur fruit, et la Turquie y trouve son compte. Washington largue des armes aux Kurdes de Kobané sans passer par l’espace aérien turc. Les combattants kurdes irakiens sont autorisés à transiter par le territoire turc mais sans aucune arme.
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