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La tension retombe à la mine de Marikana en Afrique du Sud

La présidence sud-africaine est intervenue mardi dans le conflit qui oppose les mineurs de Marikana à la direction de la mine de platine Lonmin. Elle a demandé à la direction de suspendre son ultimatum qui arrivait à expiration mardi. Un appel semble-t-il entendu puisque la direction a annoncé qu'elle ne sanctionnerait pas les grévistes qui refusent de travailler cette semaine.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Six jours après les affrontements entre grévistes et
policiers qui ont fait 34 morts
, le travail n'a toujours pas entièrement repris
à la mine de platine de Marikana. Selon l'opérateur Lonmin, un tiers des
salariés ont repris leurs activités. La direction a demandé aux 3.000 grévistes
de cesser leur mouvement pour retourner à leur poste et leur a fixé un
ultimatum qui arrive à expiration ce mardi
.

La
présidence sud-africaine est intervenue mardi dans le conflit en demandant à la
direction de lever cet ultimatum jusqu'à ce que toutes les victimes de la répression
de jeudi aient été identifiées et enterrées.

Et mardi matin, l'exploitant de la
mine a commencé à écarter la possibilité de licenciements massifs. En fin de journée, Lonmin a expliqué qu'il n'y aurait pas de sanctions pour les mineurs qui refusent de travailler cette semaine. 

Des conditions de
travail exécrables

Près de 3.000 ouvriers,
sur les 28.000 mineurs de Marikana, sont en grève. Ils réclament des hausses de
salaire et de meilleures conditions de travail. Elles sont exécrables, comme a
pu le constater l'envoyée spéciale de France Info, Sophie Ripstein.

Les mineurs vivent à
proximité du site dans des cabanes de tôles et de bois. Ils n'ont pas accès à l'électricité.
Pour Tsépo, un gréviste, la situation n'est plus possible : "Ils
gagnent beaucoup d'argent et nous payent trois fois rien. Ils font des profits
mais nous n'en bénéficions plus"
.

La direction refuse de négocier et ne veut pas entendre parler de
hausses de salaires. Les grévistes affirment eux être prêts à aller jusqu'au
bout, quitte à mourir comme leurs 34 camarades tombés jeudi.

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