La France a déjà signé lundi avec l'Inde deux accords cadre pour des réacteurs nucléaires de type EPR
Les accords ont été signés par la patronne d'Areva, Anne Lauvergeon, et le président de l'entreprise publique Nuclear Power Corporation of India Limited) en présence de Nicolas Sarkozy et du Premier ministre indien Manmohan Singh.
Le président français effectue en Inde une visite officielle de quatre jours.
Le président Sarkozy s'est félicité de ces accords sur "les deux EPR prévus dans une série de six (qui) marquent la volonté de la France de proposer un partenariat total à l'Inde dans le domaine du nucléaire civil".
Un protocole d'accord avait déjà été conclu en février 2009 pour la construction de 2 à 6 EPR de 1650 mégawatts chacun, pour 4 à 6 milliards pièce.
Le montant total des contrats conclus "ou sur le point d'aboutir" entre la France et l'Inde se monte à 15 milliards d'euros, dont 7 milliards d'euros portant sur la livraison de ces deux réacteurs EPR, a précisé l'Elysée.
Les discussions commerciales doivent porter aussi sur la modernisation de la flotte indienne des avions de combat Mirage et sur un appel d'offres lancé par l'Inde pour 126 avions de combat, un contrat de 9 milliards d'euros. Le Rafale de Dassault est en lice au côté de cinq autres poids lourds mondiaux de l'aéronautique.
Après sa visite d'Etat en janvier 2008, c'est la 2e fois que le Président français se rend en Inde, un voyage à portée tant politique qu'économique. Il souhaite signer avec "cette puissance incontournable" des "projets d'accord", surtout dans les domaines du nucléaire civil et de la défense.
Nicolas Sarkozy est accompagné en Inde de 7 ministres, dont le numéro deux du gouvernement Alain Juppé (Défense) et de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, ainsi que d'une délégation de près de 70 chefs d'entreprise.
"Un partenaire politique majeur"
"La relation entre la France et l'Inde ne peut se résumer à sa seule dimension économique, aussi fondamentale soit-elle", a affirmé le président Sarkozy, dans un entretien au quotidien The Hindu, publié samedi. Selon lui, "l'Inde, c'est d'abord un partenaire politique majeur, une puissance incontournable sans laquelle nous ne pourrons pas relever les grands défis auxquels le monde est confronté".
Alors que la crise économique mondiale continue d'être la grande préoccupation des dirigeants de la planète, le président français a également affirmé à The Hindu que le G20 serait "au coeur" de l'entretien qu'il aura avec le Premier ministre indien Manmohan Singh, lundi matin à New Delhi.
Depuis le 12 novembre, M. Sarkozy préside ce forum des vingt principales économies du monde, dont l'Inde fait partie. Le sous-continent, classée 11ème puissance économique mondiale par le Fonds monétaire internationale, avec sa croissance annuelle de 9%, son 1,18 milliard d'habitants (dont le tiers a moins de 15 ans), suscite l'intérêt croissant des grandes puissances.
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