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La 17e conférence sur le sida (CROI 2010, 16-19 février) à San Francisco laisse entrevoir enfin une possible percée

C"est parti. La conférence sur le sida s"ouvre sur des perspectives plutôt optimistes par rapport aux années précédentes. Avec un leitmotiv: «nous avons beaucoup appris de nos échecs». Et, pour la première fois prononcée officiellement, l"idée de pouvoir un jour guérir du sida.Arrivons-en donc à cette annonce surprenante: l"idée de guérir du sida.
Article rédigé par Jean-Daniel Flaysakier
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Dessin d'un virus du Sida en mai 1987

C"est parti. La conférence sur le sida s"ouvre sur des perspectives plutôt optimistes par rapport aux années précédentes. Avec un leitmotiv: «nous avons beaucoup appris de nos échecs». Et, pour la première fois prononcée officiellement, l"idée de pouvoir un jour guérir du sida.

Arrivons-en donc à cette annonce surprenante: l"idée de guérir du sida.

Cette idée iconoclaste jusqu"il y a peu fait pourtant son chemin. Les spécialistes restent cependant très mesurés et dessinent un horizon à 25 ans. Mais ils pensent pouvoir finir par trouver le moyen de débusquer et de chasser le virus des « réservoirs » où il s"abrite et où il est à l"abri des médicaments actuellement utilisés.

Comme le déclare John Mellors, qui préside la conférence, ce sont les échecs successifs des essais pour éradiquer le virus qui ont fourni le plus d"enseignement. On sait ce qu"il ne faut pas faire et on peut ainsi éviter d"investir des fortunes dans des recherches vouées à l"échec.

Il y a aussi des anecdotes incroyables qui peuvent donner des pistes. Ainsi un patient séropositif pour le virus VIH et qui avait un cancer a été traité par une greffe de moelle osseuse.

Après cette greffe, le virus a disparu et le patient n"a plus aucun traitement anti VIH. Personne ne sait ce qui s"est passé, notamment si ce résultat est dû aux cellules qu"on a détruites pour pouvoir faire la greffe ou, au contraire, aux cellules neuves apportées par cette transfusion de moelle osseuse. Mais les pistes sont là, certainement.

De la même façon, on sait que chez l"homme et chez les primates qui sont attaqués et amoindris par le VIH ou des virus semblables, c"est la disparition d"un type précis de cellules, les lymphocytes CD4 à mémoire centrale, qui signe l"apparition de la maladie. Reconstituer cette population est donc encore un objectif précis.

C"est donc un optimisme mesuré et prudent qui prévaut au moment où la plus importante conférence consacrée au sida débute à San Francisco. On connaitra mercredi soir les premiers résultats très attendus de nouveaux traitements plus simples, une prise de quatre composés en un seul comprimé, plus efficaces et semble-t-il mieux tolérés.

>> La suite sur le blog santé de Jean-Daniel Flaysakier

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