L'ONU échoue encore à réglementer le commerce des armes classiques
L'Iran, la Corée du Nord et la Syrie ont de nouveau bloqué le texte, en négociation depuis sept ans.
Dix jours de tractations et un échec, vendredi 29 mars. Les membres de l'ONU n'ont pas réussi à s'entendre par consensus sur un traité réglementant le commerce international des armes classiques, en raison du blocage de l'Iran, de la Corée du Nord et de la Syrie. Ce traité est en discussion depuis plus de sept ans. Une précédente session de négociations, en juillet, avait déjà tourné court.
L'Iran, de la Corée du Nord et la Syrie ont affirmé formellement, et par deux fois, leur opposition au texte. Le projet de traité vise à moraliser les ventes d'armes conventionnelles, un marché de 80 milliards de dollars (62 millions d'euros) par an. Son principe est que chaque pays évalue, avant toute transaction, si les armes vendues risquent d'être utilisées pour contourner un embargo international, commettre un génocide ou d'autres "violations graves" des droits de l'homme, ou si elles peuvent tomber aux mains de terroristes ou de criminels.
"Un bon et solide traité a été bloqué (...) mais la plupart des pays veulent une réglementation", a affirmé la négociatrice britannique Joanne Adamson, très positive : "Ce n'est pas un échec, c'est un succès différé." De nombreux pays, dont les Etats-Unis, les Européens et la plupart des Etats d'Afrique et d'Amérique latine, ont soutenu l'idée d'envoyer le texte à l'Assemblée générale de l'ONU "pour adoption dès que possible". Cette dernière pourrait se saisir du dossier dès la semaine prochaine, avec de bonnes chances que le texte soit adopté à la majorité des deux tiers (130 des 193 pays membres).
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