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L'hommage planétaire à Nelson Mandela en sept points

Une centaine de dirigeants, une poignée de têtes couronnées, des dizaines d'artistes et des dizaines de milliers de personnes se retrouvent ce mardi pour une cérémonie d'hommage à Nelson Mandela dans le stade FNB de Soweto, près de Johannesburg. Le programme et les principaux éléments à retenir de cet évènement planétaire à vivre en direct sur France Info.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
  (Antoine Krempf Radio France)

Le programme de la cérémonie

Si les portes du stade ouvrent dès 5 heures du matin, la
cérémonie en elle-même ne commencera qu'à 10 heures. Après l'hymne national,
c'est le président sud-africain Jacob Zuma qui dirigera la cérémonie.

Pendant 5 heures, 17 orateurs vont prendre la parole : des
amis de Nelson Mandela, des membres de sa famille, le secrétaire général de
l'Onu, Ban Ki-Moon, et des chefs d'Etats comme Barack Obama, la présidente
brésilienne Dilma Roussef ou encore Raul Castro, le président cubain. 

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Ceux qui y sont...

Les présidents américain, brésilien et cubain ont donc
répondu présent pour cette cérémonie d'hommage. François Hollande y sera
également. Le président zimbabwéen Robert Mugabe, Mahmoud Abbas, président de l'Autorité
palestinienne, ou le Premier ministre britannique David Cameron sont attendus. 

Au total, le ministère des Affaires étrangères sud-africain
a compté quelque 90 chefs d'Etat et de gouvernement. On trouve également dans
la liste deux rois (Belgique et Espagne), une reine (Jordanie) et sept princes
et princesses (Norvège, Arabie Saoudite,  Danemark, Suède, Grande-Bretagne et Japon). 

La liste des participants

Il y a aussi "les anciens". Bill Clinton et George
W Bush seront présents. Tout comme les ex-Premier ministres britanniques Gordon
Brown, Tony Blair et John Major. Côté français, Nicolas Sarkozy va également
assister à la cérémonie.

... et ceux qui n'y sont pas

Il avait prévenu les autorités sud-africaines qu'il serait
là, mais au dernier moment, Benyamin Netanyahu a jeté l'éponge pour des raisons
de budget (L'addition pour son transport en avion privé et sa sécurité sur
place aurait frôlé les 1 million et demi d'euros).

Autre absent visible dans
cette remarquable unité internationale, celle du président algérien Abdelaziz
Bouteflika, pour raison de santé, celle de Fidel Castro, retiré du pouvoir
depuis 2006. Enfin le Dalaï lama, prix Nobel de la paix, s'est vu deux fois
déjà refuser un visa pour l'Afrique du sud.

Combien de spectateurs ?

Le stade peut accueillir officiellement 94.736 personnes. Mais
le nombre de spectateur devrait être limité à 80.000 pour la cérémonie. Des
places qui devraient partir très vite à l'ouverture des portes à 5 heures. Le
gouvernement a prévenu : "le premier arrivé sera le premier servi ".

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Des
convois de cars sont partis ces dernières heures de toutes les provinces du pays
pour assister à la cérémonie. Pour tenter de maîtriser le flux, le gouvernement
a interdit la circulation des voitures dans un large périmètre autour du stade
et mis en place des navettes gratuites dans toute la ville de Johannesburg.

Ceux
qui ne pourront pas rentrer seront renvoyés vers trois autres stades équipés
d'écrans géants. Au total, quelque 150 écrans sont installés un peu partout
dans le pays. La chaîne de télévision sud-africaine SABC est chargée de retransmettre
la cérémonie en direct.

Quelle sécurité ?

"Nous déroulons un programme qui a été établi il y a
trois ou quatre ans
", explique le ministre de la Défense sud-africain.
Plusieurs milliers de policiers, quelque 11.000 soldats, des centaines d'agents
de sécurité et des dizaines de gros bras de l'ANC, le parti au pouvoir, sont
mobilisés pour éviter les débordements. Ils seront assistés par plusieurs. Mission
principale : protéger les dignitaires étrangers dans un pays miné par
l'insécurité avec une moyenne de 45 homicides par jour.

Les journalistes et l'alcool

Quelque 1.500 journalistes ont été accrédités pour la
cérémonie de ce mardi. Une population que le gouvernement sud-africain veut
également pouvoir gérer. Il a publié un "code de conduite " pour les
funérailles. On peut notamment y lire que "tout membre d'un média qui
semble intoxiqué ou sous influence de substance (...) sera immédiatement escorté
en dehors
" du stade. 

Et la suite ?

Après la cérémonie de ce mardi, le gouvernement a prévu deux autres étapes dans ces funérailles. De mercredi à vendredi, le cercueil de Nelson Mandela sera acheminé dans les rues de Pretoria, la capitale sud-africaine. Direction ensuite Kunu, le village d'enfance du prix Nobel de la paix, pour l'enterrement prévu ce dimanche.

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