L'armée dans les rues de Johannesburg pour stopper les violences xénophobes
La mobilisation exceptionnelle de l'armée est "le dernier recours", a déclaré mardi la ministre de la Défense Nosiviwe Mapisa-Nqakula après la recrudescence de violences envers certains étra,gers africains (Mozambicains, Zimbabwéens, Malawites). "La décision n'a pas été prise à la légère", a-t-elle expliqué. "L'armée va être utilisée comme force de dissuasion contre la criminalité que nous observons… Nous ne sommes pas un État militaire. Ce n'est pas trop tard, c'est le bon moment ."
A Alexandra, township adjacent aux riches quartiers de Johannesburg, une nouvelle agression a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi, visant des Zimbabwéens.
Un précédent en mai 2008
Officiellement, les violences auraient déjà fait sept morts, trois Sud-africains et quatre étrangers selon la police, dont un Éthiopien brûlé vif. Les violences ont aussi fait plusieurs milliers de déplacés, dont plus de 900 ont décidé d'être rapatriés.
Ces violences xénophobes sont récurrentes en Afrique du Sud, pays qui accueille deux millions d'émigrants africains officiellement recensés et de nombreux réfugiés et sans-papiers. En mai 2008, lors d’un épisode de violence xénophobe qui avait fait 62 morts, l'armée avait aussi été déployée.
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