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L'Aqmi a réclamé "au moins 90 millions d'euros" pour la libération de 4 Français enlevés le 16 septembre 2010 au Niger

Le chef de la diplomatie française Alain Juppé a rejeté lundi une demande de rançon, estimant qu'on ne peut négocier "sur ces bases".Aqmi réclame aussi la libération de prisonniers d'Al-Qaïda au Maghreb islamique arrêtés dans plusieurs pays dont la France", a déclaré lundi à Gao (nord du Mali) une source nigérienne proche de la médiation.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Abou Moussab Abdul Wadud, le chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), en arrière plan les otages français enlevés (AFP PHOTO/SITE/HANDOUT)

Le chef de la diplomatie française Alain Juppé a rejeté lundi une demande de rançon, estimant qu'on ne peut négocier "sur ces bases".

Aqmi réclame aussi la libération de prisonniers d'Al-Qaïda au Maghreb islamique arrêtés dans plusieurs pays dont la France", a déclaré lundi à Gao (nord du Mali) une source nigérienne proche de la médiation.

Les otages avaient été enlevés à Arlit, site d'extraction d'uranium où opère le groupe nucléaire français Areva. Il s'agit de Daniel Larribe, cadre du groupe Areva et époux de Françoise Larribe, libérée le 24 février, Thierry Dol, Pierre Legrand et Marc Ferret.

Le 4 mars, le présidente du groupe Areva, Anne Lauvergeon, avait affirmé avoir "bon espoir" de les faire revenir "le plus vite possible" en France.

Le 24 février, Françoise Larribe, l'épouse du cadre d'Areva, le Togolais et le Malgache avaient été relâchés près du point de jonction des frontières de l'Algérie, du Mali et du Niger, théâtre d'opération d'Aqmi. De source proche de la médiation, dans laquelle sont impliqués des Maliens et des Nigériens, une rançon avait été payée pour obtenir la libération de ces trois personnes.

Aqmi qui avait revendiqué l'enlèvement des sept otages cinq jours après le kidnapping, avait demandé le 18 novembre à la France de négocier leur sort directement avec Oussama ben Laden. Ce dernier a, à deux reprises, réclamé le retrait de la France d'Afghanistan en échange de la libération des otages, exigence rejetée par le gouvernement français.

Mais la somme réclamée est supérieure aux fonds spéciaux
La somme d"au moins 90 millions d'euros" réclamée par Al-Qaïda au Maghreb islamique est supérieure au montant annuel des fonds spéciaux votés par le Parlement français qui a voté pour 2011 un montant de 53,9 millions d'euros (même somme en 2010) de fonds spéciaux affectés dans leur quasi-totalité à la Direction générale de la sécurité extérieure pour ses opérations.

Le gouvernement français a toujours affirmé qu'il ne versait pas de rançon pour la libération de ses otages. Une position réaffirmée après la libération en septembre 2010 de trois ressortissants espagnols détenus par l'Aqmi, précise une source proche du dossier. Le gouvernement espagnol aurait versé une rançon de 8 millions d'euros utilisée, selon cette source, pour l'achat de véhicules, de fusils d'assaut et d'armes anti-chars.

Une rançon d'environ 2 millions de dollars avait été versée par l'armateur du voilier de luxe français Le Ponant pour la libération des 30 membres de l'équipage, dont 22 français, retenus en otages au large de la Somalie en avril 2008.

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