L'accident de TGV dans l'est de la Chine est dû à un problème du matériel de signalisation touché par la foudre
C'est ce qu'a indiqué jeudi le Bureau ferroviaire de Shanghai, cité par l'agence officielle Chine nouvelle, alors que le dernier bilan de la collision de samedi 23 juillet a atteint 39 morts et plus de 200 blessés.
Le système de signalisation "n'a pu faire passer le feu vert au rouge", provoquant la catastrophe ferroviaire.
Le gouvernement chinois, de plus en plus critiqué pour sa gestion de l'information sur l'accident, a promis mercredi une enquête "ouverte et transparente", avec des résultats "publiés". Dans ce même effort pour calmer l'opinion publique, le Premier ministre Wen Jiabao s'est rendu jeudi matin sur les lieux de l'accident.
Samedi 23 juillet, un train à grande vitesse, immobilisé, a été percuté à l'arrière par un autre convoi samedi soir dans l'est de la Chine. Le TGV était à l'arrêt à cause d'une coupure de courant due à la foudre qui venait de frapper la voie. Il a alors été violemment heurté par un second convoi qui le suivait et a déraillé, selon Chine nouvelle. Suite au choc, quatre voitures du TGV ont basculé du viaduc.
Le ministre des Transports ferroviaires Sheng Guangzu a ordonné "une enquête approfondie" sur les causes de l'accident qui s'est produit vers 20h27 (12h27 GMT) dans la ville de Wenzhou, dans la province orientale de Zhejiang, selon l'agence officielle.
Pour les médias, l'accident pose une nouvelle fois la question de la fiabilité du réseau TGV en Chine. Il s'est produit trois semaines après l'inauguration en grande pompe du train à grande vitesse reliant Pékin à Shangai (1300 km), dont la construction a coûté 23 milliards d'euros.
Le réseau ferroviaire à grande vitesse de la Chine est en plein essor et doit passer cette année de 8358 km à plus de 13.000 km en 2012, et à 16.000 km d'ici 2020. Le rapide développement du secteur, à coups de lourds investissements - 700 milliards de yuans (77 milliards d'euros) l'an passé - pose la question de sa fiabilité. Et ce en raison, en particulier, de versements de pots-de-vin aux principaux responsables du programme supervisé par le ministre des Chemins de fer chinois, Liu Zhijun.
Visé par une enquête pour de "graves violations disciplinaires", ce dernier a été révoqué en février. Il aurait touché des pots-de-vin pour une somme dépassant 800 millions de yuans (88 millions d'euros), selon la presse officielle.
En avril 2008, 72 personnes avaient trouvé la mort et plus de 400 avaient été blessés: un train était alors entré en collision avec un autre convoi qui venait de dérailler, quelques mois avant l'ouverture des Jeux olympiques de Pékin.
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