Kofi Annan quitte la Syrie sans accord pour mettre fin aux violences
"Cela va être difficile, mais nous devons espérer." Au terme de deux jours de visite officielle, Kofi Annan veut rester optimiste. Pourtant son passage à Damas n'a pas vraiment arrangé les choses en Syrie. Une visite qui visait à négocier une sortie de crise, après un an de violences et plus de 8.500 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
Hier déjà, la rencontre avec Bachar al-Assad avait donné le ton. Le dirigeant syrien avait refusé tout processus de dialogue tant qu'il y aurait "des groupes terroristes oeuvrant pour semer le chaos" . Depuis hier, le régime a d'ailleurs intensifié son offensive contre les combattants rebelles, notamment dans les régions d'Idleb, de Damas ou de Hama. Au moins 34 personnes ont été tuées ce dimanche.
"On ne peut pas se permettre d'échouer"
Pour Kofi Annan, il doit pourtant y avoir un terrain d'entente possible. L'émissaire de l'ONU affirme avoir présenté au régime "une série de propositions concrètes" pour arrêter le bain de sang. "La situation est si mauvaise et dangereuse qu'on ne peut pas se permettre d'échouer" , s'inquiète Kofi Annan, qui doit également visiter des camps de réfugiés syriens en Turquie.
La question syrienne sera à nouveau au centre des discussions demain lundi, au siège des Nations-Unies cette fois. Les ministres des Affaires étrangères américains, éuropéens et russe célèbreront le Printemps arabe. La Syrie devrait y dominer les débats.
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