Cet article date de plus de quatorze ans.

Juilan Assange veut toujours publier quelque 15.000 documents confidentiels sur l'Afghanistan

Wikileaks, le site internet qu'il a fondé en 2006, est spécialisé dans le renseignement.Le site a diffusé fin juillet plus de 70.000 archives classifiées, contenant des révélations sur la guerre en Afghanistan.
Article rédigé par France2.fr avec agences
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le fondateur de Wikileaks, l'Australien Julian Assange (27-6-2010) (AFP - Leon Neal)

Wikileaks, le site internet qu'il a fondé en 2006, est spécialisé dans le renseignement.

Le site a diffusé fin juillet plus de 70.000 archives classifiées, contenant des révélations sur la guerre en Afghanistan.

Ces révélations portent notamment sur les victimes civiles ou sur les liens supposés entre le Pakistan et les insurgés.

"Jusqu'à présent, nous n'avons eu aucune aide, malgré nos demandes répétées, de la part de la Maison Blanche ou du Pentagone", a-t-il ajouté. Un porte-parole de WikiLeaks en Allemagne, Daniel Schmitt, avait déclaré la semaine dernière que le site souhaitait des contacts avec le Pentagon pour examiner 15.000 documents classés non encore publiés. But: "rendre la rédaction des textes telle qu'ils puissent être publiés sans danger".

Le Pentagone, qui avait fait état de dangers pour les Afghans cités nommément dans des documents publiés jusqu'ici, a cependant affirmé n'avoir jamais reçu de demande en ce sens de la part de WikiLeaks. Son porte-parole a réagi aux déclarations de M. Assange en l'appelant à "retirer du site internet tous les documents volés".

Si WikiLeaks venait à effectivement diffuser de nouveaux documents, malgré les réserves et "l'inquiétude" du Pentagone quant "au tort" que ces révélations "causent à nos troupes, à nos alliés et aux civils afghans innocents, nous atteindrions le summum de l'irresponsabilité", a dit le porte-parole.

De son côté, l'organisation de défense de la liberté de presse Reporters sans frontières (RSF) a regretté jeudi "l'incroyable irresponsabilité" du site qui a aussi publié fin juillet les noms d'Afghans aidant les forces américaines. Dans une lettre ouverte à Julian Assange, RSF estime que "divulguer l'identité de centaines de collaborateurs de la coalition en Afghanistan est lourd de danger". "Les talibans et d'autres groupes armés peuvent établir sans difficulté, à partir de ces documents, une liste noire de personnes à abattre et mener des vengeances meurtrières", estime RSF.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.