Une zone interdite de 20 km autour de la centrale de Fukushima
Un no man's land. Parce que le danger est trop grand. En inspectant les milieux de maisons abandonnées, depuis le séisme et le tsunami du 11 mars, la police s'est rendu compte qu'une soixantaine de familles étaient revenues sur les lieux, malgré les risques liés aux radiations radioactives.
_ Ce qui n'est pas sans poser quelques problèmes, tout le monde en conviendra.
Du coup, le Premier ministre japonais, Naoto Kan, qui était ce matin en visite dans la zone d'évacuation, a annoncé que celle-ci deviendrait zone interdite. A compter de minuit, aujourd'hui (heure locale).
_ Les entrées et sorties seront rigoureusement contrôlées. Les habitants devront demander une autorisation avant de pénétrer dans le no man's land. Et les contrevenants s'exposeront à une amende - jusqu'à 100.000 yens (835 euros) - ou même à de la prison provisoire.
80.000 habitants ont été évacués de la zone dangereuse, proche de la centrale nucléaire de Fukushima.
_ Le séisme, suivi du tsunami, a fait, selon les chiffres officiels, au moins 28.000 morts ou portés disparus. Et des dizaines de milliers de sinistrés. En début de semaine, 130.000 personnes vivaient encore dans des abris de fortune.
Et la situation n'est pas près de s'améliorer. Tepco, l'opérateur nucléaire, a estimé que le reprise en main de Fukushima ne se ferait pas avant la fin de l'année. Au mieux. Tepco espère que les six réacteur de la centrale seront mis à "l'arrêt à froid" d'ici six à neuf mois - ce que les spécialistes jugent très optimiste...
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