Un champion de sumo accusé d'avoir brisé une bouteille sur la tête d'un autre lutteur
Le champion Harumafuji, qui a obtenu le grade de "yokozuna" (ou grand champion) en 2012, a présenté ses excuses.
Au Japon, le monde bien ordonné et très hiérarchisé du sumo a été secoué, mardi 14 novembre, par un scandale : un des grands champions vénérés de la discipline est accusé d'avoir brisé une bouteille de bière sur le crâne d'un autre lutteur. Plusieurs médias ont rapporté que Harumafuji, 33 ans, avait frappé son compatriote Takanoiwa, 27 ans, le mois dernier lors d'une rencontre arrosée de lutteurs de sumo mongols. "Je présente mes profondes excuses pour les blessures de Takanoiwa", a déclaré Harumafuji aux journalistes venus en masse sur son lieu d'entraînement à Dazaifu, sur l'île de Kyushu (sud-ouest du Japon).
Un précédent meurtrier en 2007
Le chargé des questions juridiques de l'Association japonaise de sumo, Tomokazu Taniguchi, a indiqué que le maître d'écurie de Takanoiwa avait remis un certificat médical concernant une blessure à la tête qui nécessiterait deux semaines pour être soignée. "Nous n'avons pas confirmé le lien" entre la blessure et l'allégation impliquant Harumafuji, a-t-il ajouté. "Harumafuji sera absent à partir du troisième jour" du tournoi en cours à Fukuoka (sud-ouest du Japon), a tweeté l'Association de sumo sans donner de raison.
Ce sport très ancien, caractérisé par le gabarit impressionnant de ses lutteurs, entouré de tout un rituel et associé à un entraînement extrêmement rigoureux et une hiérarchie stricte, est fréquemment l'objet de rumeurs de combats truqués, de paris illégaux et de récits d'abus physiques extrêmes. En 2007, un apprenti sumo de 17 ans avait péri après avoir été victime de maltraitance physique de la part de son entraîneur et de lutteurs plus âgés. L'entraîneur, qui avait frappé l'adolescent avec une bouteille de bière, avait été condamné à cinq ans de prison pour négligence ayant entraîné la mort.
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