Témoignage "Ça m'a fait un choc, c'est assez impressionnant" : une expatriée française au Japon raconte sa frayeur après la série de séismes qui a touché l'île

Océane, une expatriée française au Japon a dû, comme les autres habitants de Kanazawa, évacuer vers les hauteurs de la ville après une série de plus de cinquante séismes et une alerte au tsunami lundi.
Article rédigé par Agathe Mahuet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le sanctuaire shinto Onohiyoshi Shrine dans la ville de Kanazawa au Japon a été endommagé par la série de puissants séismes lundi 1er janvier 2024. (STR / JIJI PRESS)

Une série de puissants séismes a frappé la côte ouest du Japon lundi 1er janvier : plus de cinquante tremblements de terre en quatre heures sur la péninsule de Noto. L'alerte au tsunami qui s'en est suivie est désormais "largement passée", d'après les autorités. Mais des milliers d'habitants ont été appelés à évacuer vers les hauteurs, pendant quelques heures, comme dans la ville de Kanazawa, où vit depuis un an et demi Océane, une Française expatriée de 23 ans.

La jeune femme se trouvait au restaurant dans lequel elle travaille quand les tremblements de terre ont commencé. "J'ai reçu une alerte sur mon téléphone en japonais puis en français, raconte-t-elle. On a commencé par évacuer tous les clients. On sent que les Japonais ont l'habitude de ce genre d'événement. Dès que leur téléphone sonne, ils se mettent à l'abri sous les tables. J'étais plus paniquée que les enfants."

"J'ai vu qu'une partie de la chaussée avait bougé, elle était dix centimètres plus haut que l'autre"

Océane et ses collègues sont ensuite sortis du restaurant pour attendre les informations. "Nous avons fait comme nous le pouvions avec tout ce qui était cassé, les assiettes… Et nous avons fermé le restaurant normalement. Moi, je suis rentrée en bus et en allant à l'arrêt, j'ai vu qu'une partie de la chaussée avait bougé, elle était dix centimètres plus haut que l'autre. Ça m'a quand même fait un choc, c'est assez impressionnant... Il n'y a pas de fissure ouverte mais une partie de la route est plus haute que l'autre maintenant."

La jeune expatriée est ensuite allée faire des courses avant d'évacuer la zone pour se réfugier sur la plus haute montagne de la ville, où elle a attendu trois ou quatre heures. "Quand on vit au Japon, il est recommandé d'avoir un sac de survie chez soi. Ils sont vendus tout faits sur Amazon et ils contiennent des rations de riz en bouillie, quelque chose de très simple à manger et à faire réchauffer, des bouteilles d'eau, une batterie, une lampe. Donc dans une situation comme celle d'aujourd'hui, on a juste à rentrer chez soi et à prendre son sac de survie et des vêtements de rechange."

"Nous avons préparé nos sacs à l'entrée de la maison pour que, si jamais il y a une alerte cette nuit, on puisse partir tout de suite."

Océane, expatriée française au Japon

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Océane se prépare à d'autres séismes de même ampleur, voire plus importants, dans la semaine. "En général, les Japonais restent sur le qui-vive une semaine ou deux environ. Mon copain est japonais, et quand j'ai eu sa mère au téléphone, elle m'a dit que c'était la première fois qu'il y avait un séisme aussi fort dans la région. Donc même les Japonais sont un peu surpris. En général, il n'y a pas séisme assez important pour déformer la chaussée, par exemple."

Océane, une expatriée française au Japon raconte sa frayeur après la série de séismes, au micro d'Agathe Mahuet

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