Jour 7 : les Japonais dans l'angoisse de la contamination ; "pas d'aggravation importante" selon l'AIEA
ACTUALISE A 1H :
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01h00 : Les opérations pour tenter de refroidir les réacteurs endommagés de Fukushima, dont s'échappent toujours des fumées blanches, reprennent alors que le jour se lève au Japon. Pour la première fois depuis vendredi, il n'y a pas eu d'aggravation de la situation ce jeudi, mais la situation risque encore de se dégrader.
_ L'objectif aujourd'hui est d'installer une ligne électrique pour faire repartir les systèmes de refroidissement avant le 20 mars.Le bilan officiel du séisme et du tsunami a été porté à 5.692 morts et 9.500 disparus. Plus de 100.000 personnes seraient sans logis, et les opérations de secours aux sinistrés restent probélmatiques.
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18h35 : l'un des responsables de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) estime que la situation à Fukushima est "très grave", mais qu'il "n'y a pas eu d'aggravation importante" ces dernières 24 heures.
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18h00 : Le Japon lutte toujours, par tous les moyens, pour tenter de refroidir les réacteurs de la centrale de Fukushima.
_ La firme Tokyo Electric Power (Tepco), qui exploite Fukushima 1, espère rétablir rapidement l'alimentation en électricité de la centrale, ce qui permettrait de “remettre en route les pompes refroidissant les réacteurs et de remplir les piscines”. -
17h00 : Des mesures partielles réalisées par un laboratoire japonais sur la radioactivité à Tokyo donnent des “ résultats inquiétants ”, s'est alarmée cet après-midi la Commission de Recherche et d'Information indépendantes sur la Radioactivité (Criirad).
La Criirad, créée en 1986 au lendemain de l'accident de Tchernobyl, détaille dans un communiqué une série de mesures effectuées hier et mardi par le Tokyo Metropolitan Industrial Technology Research Institute, concernant la concentration de quatre produits radioactifs dans l'air de Tokyo.
En moyenne sur 42 heures, l'activité de l'iode 131 s'élève à 14,9 becquerel par mètre cube (Bq/m3), celle de l'iode 132 à 14,5 Bq/m3, celle du césium 134 à 3,4 Bq/m3 et celle du césium 137 à 3,2 Bq/m3, énumère la Criirad, qui affirme que l'air “contient nécessairement” d'autres particules radioactives.
“En situation normale, le seul radionucléide que l'on s'attend à mesurer dans l'atmosphère est le césium 137”, en raison d'une contamination résiduelle après la catastrophe de Tchernobyl, mais à un taux environ "un million de fois inférieur", souligne l'association. -
14h35 : Le groupe nucléaire Areva et EDF vont affréter demain un avion transportant 100 tonnes d'acide borique (substance chimique permettant d'empêcher la réaction nucléaire) et du matériel de protection contre la radioactivité (10.000 combinaisons, 20.000 paires de gants et 3.000 masques de protection).
Il s'agit du premier avion français affrété pour le Japon avec du matériel destiné à aider ce pays à lutter contre un risque de catastrophe nucléaire majeure. -
13h20 : L'électricité ne sera rétablie que vendredi au plus tôt, estime Tepco (Tokyo Electric Power Co). Le rétablissement du courant, via une ligne à haute tension, est essentiel pour la gestion de la situation à Fukushima : il permettra de relancer les pompes nécessaires au refroidissement des réacteurs et des barres de combustible.
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12h40 : Faut-il élargir la zone d'évacuation autour de la centrale ?
Le périmètre définit par les autorités japonaises s'arrête à 20 km de Fukushima. Entre 20 et 30 kilomètres, les habitants sont juste invités à rester confinés.
Les Américains recommandent de repousser la limite à 80 km.
_ En France, l'IRSN, Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, se prononce pour une évacuation dans les 60 km à la ronde. -
12h30 : L'ambassade de France distribue des pastilles d'iode aux Français, annonce le Quai d'Orsay. "A titre préventif", précise-t-il.
_ Pendant ce temps-là, bien loin encore de toute particule radioactive, on se rue sur tout ce qui est iodé... à tort ou à raison. Lire ICI NOTRE ARTICLE. -
12h30 : Les canons à eau de la police ne pouvant approcher assez près du réacteur n°3 de Fukushima, ce sont deux camions citerne de l'armée japonaise qui viennent de prendre le relais. Ces véhicules permettent de bombarder d'eau une cible, sans que les soldats aient besoin de sortir de la cabine.
_ Mission : arroser les réacteurs pour éviter la fusion du combustible. Lire ICI NOTRE ARTICLE. -
11h35 : Les opérations de refroidissement des réacteurs suspendues temporairement, à cause du niveau élevé de radioactivité. Les canons à eau ont été stoppés, selon NHK, ne pouvant approcher la cible assez près.
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11h15 : Que pensent les écologistes japonais de la catastrophe qui se joue dans la centrale de Fuskushima ? Parole à la porte-parole des Verts japonais, Satako Watanabé. Elle se dit très en colère.
- 11h00 : Tokyo se vide peu à peu de ses habitants, raconte notre correspondant dans la capitale nippone, Frédéric Charles.
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10h40 : L'ambassadeur de France au Japon joint par France Info confirme le départ de 500 Français de Tokyo aujourd'hui et d'environ 700 demain d'Osaka. Lui, néanmoins, ne part pas de la capitale japonaise, même si l'Ambassade tourne désormais au ralenti.
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10h30 : Environ 250 Français évacués de l'aéroport de Tokyo vers la Corée du Sud, à bord d'un avion de l'armée de l'air. Un autre vol est prévu dans l'après-midi. Les appareils, explique l'état-major des Armées, ont en cabine des personnels de santé.
_ La communauté française au Japon compte environ 9.000 personnes, dont 7.000 dans le grand Tokyo. Parmi ceux qui ont choisi de rester, malaise. Malaise exprimé notamment dans ce blog intitulé Leave home - Loving japan too much to leave it. -
9h50 (17h50 heure nippone) : Les autorités nucléaires japonaises font le point. Selon elles, trois des six réacteurs de Fukushima seraient dans une situation relativement stable, rapporte l'agence Reuters. Le n°1 (qui avait explosé samedi) et les 5 et 6, qui n'ont pas connu eux d'incidents majeurs encore. Pour une simple raison : leurs systèmes de refroidissement fonctionnent eux, car ils sont alimentés en électricité par un générateur commun alimenté au diesel.
_ Restent donc les 2, 3 et 4. L'opération de largage d'eau par hélicoptère, finalement entamée ce matin après avoir été annulée hier, serait toujours en cours. Mais on ignore toujours son degré d'efficacité. L'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco) reconnaît ne pas savoir si l'eau de mer larguée a atteint les piscines des réacteurs, car celles-ci sont tout simplement hors de vue.Pour comprendre ce qui se passe dans ces réacteurs, consulter cette infographie animée très parlante (quoique en anglais) sur le site du New-York Times.
- 8h35 : Paris envoie 95 tonnes de bore au Japon pour freiner la fusion. Décollage prévu à 11h00. Ce matériel est fourni par EDF (LIRE NOTRE ARTICLE).
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8 h 30 : Alors que ceux que l'on surnomme "les liquidateurs", cette cinquantaine d'employés de Fukushima qui risquent leur vie pour tenter de refroidir les réacteurs, sont présentés comme des héros, rencontre sur France Info avec leurs lointains confrères français. Lire et écouter ici le reportage de Sébastien Baer à la centrale de Saint-Laurent des Eaux.
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8h00 : Le ministre japonais de l'Industrie annonce des risques de coupures de courant à grande échelle, si la consommation électrique n'est pas réduite dans l'archipel.
- 7h50 : Près de Sendaï, un Français joint par téléphone se sent un peu oublié, surtout après le départ cette nuit de la Sécurité civile. Infographiste et malade, il ne peut se déplacer facilement et se demande comment grimper dans un des avions mis à disposition pour le rapatriement des Français.
Nicolas Bois raconte aussi la pénurie dans la région, les magasins vides et les coupures d'électricité à répétition.
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7h30 : alors que le ballet d'hélicoptères se poursuit sur la chaîne japonaise NHK, on ignore toujours si cette opération à la centrale de Fukushima a des chances d'aboutir, c'est-à-dire de refroidir les réacteurs 3 et 4 en surchauffe.
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5h10 : c'est au tour des Américains de quitter l'archipel. Washington vient d'autoriser les familles de son personnel d'ambassade. Hier soir, le Quai d'Orsay annonçait la mise à disposition de deux avions gouvernementaux à la disposition des français souhaitant quitter le Japon, et le repli à 350 km plus au nord de la Sécurité civile française envoyée initialement dans la région noyée par le tsunami.
_ Ce matin, il neige sur Sendaï et ses ruines. Reportage à Lire ICI dans cette ville martyre. -
5h00 (13h00 heure japonaise) : la pression monte dans le réacteur n°3 de Fukushima, selon Tepco, l'opérateur de la centrale. Un hélicoptère de l'armée japonaise a commencé ce matin à déverser de l'eau pour tenter de refoidir les barres de combustibles en surchauffe, mais des experts redoutent que l'évaporation de l'eau ne déclenche un incendie qui dégagerait davantage de radioactivité.
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4h00 : le nouveau bilan établi par la police nationale dans le nord-est du Japon fait état de 5.178 morts et 8.606 disparus. Un chiffre sans doute très provisoire, puisque le maire de la seule ville d'Ishinomako redoutait hier la disparition de quelque 10.000 habitants de sa municipalité.
- 3h30 : un regain d'optimisme autour de Fukushima. L'alimentation électrique pourrait être rétablie partiellement dans l'après-midi, selon l'agence de sûreté nucléaire. Le retour du courant pourrait permettre de remettre ne route les pompes qui refroidissent d'ordinaire les réacteurs de de remplier les piscines dans lesquelles sont entreposées des barres de combustibles usagées.
_ Lire L'espoir du retour de l'électricité dans la centrale.
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3h00 : météo favorable à Fukushima-Daiichi. Les vents devraient pousser les particules radioactives vers l'océan Pacifique.
- 1h00 : ballet d'hélicoptères en direct sur NHK.
_ Les appareils, de type CH-47 Chinook, ont survolé la centrale et largué à quatre reprises 7.500 litres d'eau sur les réacteurs endommagés 3 et 4, selon les images.
REMONTER ici le fil de la catastrophe Jour 6 au Japon : inquiétude, colère... et toujours pas de solution en vue
- 1h00 : ballet d'hélicoptères en direct sur NHK.
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