Cet article date de plus de dix ans.
Japon : un cinéaste en guerre contre le lobby nucléaire
Un réalisateur japonais dénonce les embûches qu'il a connues pour faire paraître son film antinucléaire. Il se dit victime d'un lobby qui bâillonne les opposants à l'atome.
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La maison du Soleil Levant a failli ne jamais exister. Ce film de Takafumi Ota raconte l'histoire d'une famille déchirée par un accident nucléaire. Un sujet si controversé au Japon que personne ne voulait financer son projet. Ce sont des dons publics de spectateurs qui lui ont finalement été nécessaires pour mener son projet à bien et projeter son film dans quelques petites salles. Le cinéaste avance une explication: «Les médias parlent de moins en moins du problème des réfugiés nucléaires. Je me suis demandé ce que je pouvais faire en tant que réalisateur.»
Trois ans après Fukushima, les cortèges antinucléaires sont de plus en plus clairsemés et de moins en moins suivis par les médias nippons. Pourtant, l'opinion publique est encore majoritairement contre cette énergie. Kazuko participe régulièrement à ces manifestations et décrypte les comportement de ses concitoyens: «Il y a une tendance à la passivité chez les Japonais. c'est un combat tellement difficile que les gens baissent les bras.»
Etre antinucléaire n'est pas sans risque au Japon. Les grandes industries y forment avec le gouvernement un gigantesque lobby et font tout pour faire taire les opposants. Selon Jeff Kingston, professeur spécialiste du Japon : «Les entreprises comme Toshiba ou Mitsubishi sont au centre de l'industrie nucléaire mondiale. Elles font partie de ce que l'on appelle au Japon "le village nucléaire" et ont placé des avocats dans l'industrie, la finance, les universités et même l'administration.»
Pourtant, malgré cette pression, le gouvernement n'a toujours pas redémarré les 50 réacteurs du pays. Ils sont toujours à l'arrêt afin de vérifier leur sûreté.
Trois ans après Fukushima, les cortèges antinucléaires sont de plus en plus clairsemés et de moins en moins suivis par les médias nippons. Pourtant, l'opinion publique est encore majoritairement contre cette énergie. Kazuko participe régulièrement à ces manifestations et décrypte les comportement de ses concitoyens: «Il y a une tendance à la passivité chez les Japonais. c'est un combat tellement difficile que les gens baissent les bras.»
Etre antinucléaire n'est pas sans risque au Japon. Les grandes industries y forment avec le gouvernement un gigantesque lobby et font tout pour faire taire les opposants. Selon Jeff Kingston, professeur spécialiste du Japon : «Les entreprises comme Toshiba ou Mitsubishi sont au centre de l'industrie nucléaire mondiale. Elles font partie de ce que l'on appelle au Japon "le village nucléaire" et ont placé des avocats dans l'industrie, la finance, les universités et même l'administration.»
Pourtant, malgré cette pression, le gouvernement n'a toujours pas redémarré les 50 réacteurs du pays. Ils sont toujours à l'arrêt afin de vérifier leur sûreté.
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