Etat d'urgence nucléaire après le séisme au Japon
Onze centrales nucléaires sont situées dans le nord-est du Japon, la région la plus proche de l’épicentre. Quelques heures après le séisme, le Premier ministre Naoto Kan a assuré qu'aucune fuite radioactive n'avait été observée dans les centrales nucléaires du pays. Pas de chance, peu temps après cette annonce un incendie se déclarait dans la centrale d’Onagawa.
L'opérateur de la centrale, Tohoku Electric Power s’est voulu rassurant : il n’y aurait aucune fuite radioactive.
_ Et à la mi-journée (heure française), l'incendie était maîtrisé.
Le gouvernement a décidé de déclarer une situation d'urgence nucléaire, qui se déclenche en cas de fuites radioactives ou de panne du système de refroidissement d'un réacteur.
Quelque 6.000 habitants ont été sommés d'évacuer la zone d'une autre centrale nucléaire, à Daiichi dans la préfecture de Fukushima.
De graves précédents
En 2007, un séisme de magnitude 6,8 avait endommagé la centrale la plus puissante de l’Archipel. Les sept réacteurs de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa avaient été arrêtés : un incendie et une fuite d’eau radioactive en mer du Japon s’étaient déclarés sur le site.
Cette nouvelle catastrophe naturelle tombe au plus mauvais moment pour le Japon. Le pays a en effet lancé une politique d’exportation de sa technologie nucléaire dans les pays émergents. Si ses centrales souffrent trop des conséquences des secousses, elles seront d’autant plus difficiles à vendre…
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