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Jalal Talabani "ne signera jamais" d'ordre d'exécution de l'ancien vice-Premier ministre de Saddam Hussein

Tarek Aziz, 74 ans, a été condamné à mort le 26 octobre par la Haute cour pénale irakienne, pour son rôle dans l'élimination des partis religieux. Il est emprisonné depuis sa reddition fin avril 2003, un mois après l'invasion américaine de l'Irak.Le président Jalal Talabani s'est exprimé sur son sort mercredi dans une interview à France 24.
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L'ancien vice Premier ministre et ministre de l'Extérieur de Saddam Hussein, Tarek Aziz, en 2006 (AFP/MARCO DI LAURO)

Tarek Aziz, 74 ans, a été condamné à mort le 26 octobre par la Haute cour pénale irakienne, pour son rôle dans l'élimination des partis religieux. Il est emprisonné depuis sa reddition fin avril 2003, un mois après l'invasion américaine de l'Irak.

Le président Jalal Talabani s'est exprimé sur son sort mercredi dans une interview à France 24.

"Non, je ne signerai pas un ordre de ce genre parce que je suis socialiste. Je compatis avec Tarek Aziz, car c'est un chrétien irakien ; et c'est en outre une personne âgée qui a plus de soixante-dix ans. C'est pourquoi je ne signerai jamais cet ordre d'exécution", a expliqué le président d'origine kurde.

Tarek Aziz a été condamné à mort en même temps que deux autres piliers du régime de Saddam Hussein, l'ancien ministre de l'Intérieur Saadoun Shaker et l'ancien secrétaire du dictateur, Abed Hmoud.

"Je pense que la page des exécutions (...) doit être tournée, sauf concernant les crimes perpétrés dans la cathédrale du Notre-Dame du Perpétuel secours et les crimes contre les pèlerins chiites et les lieux saints", a ajouté Jalal Talabani.

Le 31 octobre, 44 fidèles et deux prêtres ont été tués dans un attentat commis en pleine messe par un commando d'Al-Qaïda dans la cathédrale syriaque catholique de Bagdad. Des attentats prennent aussi régulièrement pour cibles les pèlerinages sur les lieux saints chiites de Najaf et Karbala.

Jalal Talabani a encore souligné que l'Irak "a besoin d'une politique de clémence, de pardon et de réconciliation nationale".

Le 31 octobre, Tarek Aziz, qui avait été pendant 20 ans la voix d'un régime d'abord soutenu par l'Occident puis cloué au pilori, a en outre été condamné à 15 ans de prison pour des tortures, dix ans de prison pour crimes contre l'humanité, et à la saisie de tous ses biens. "Cette décision concerne la répression contre les partis et dirigeants religieux chiites dans les années 1980, notamment contre Mohammad Baqr Sadr, tué avec sa soeur le 5 avril 1980", a indiqué à l'AFP, fin octobre, le porte-parole du tribunal, Mohammed Abdel Saheb.

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