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Vidéo En Italie, carabinieri contre tombaroli (pilleurs de tombes)

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Article rédigé par France 3
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Le prestigieux patrimoine artistique italien est la proie des voleurs et des pilleurs de tombes : le marché de l'art est tellement avide de ces chefs-d'œuvre que rien ne les arrête. Un "Comando Carabinieri" dédié à la traque des œuvres volées arrive à en récupérer une partie. "Avenue de l'Europe" a pu pénétrer dans son centre opérationnel, rempli de trésors. Extrait.

L'Italie a déclaré la guerre aux pilleurs d’œuvres d’art. Une brigade spéciale de carabiniers, le Comando Carabinieri per la Tutela del Patrimonio Culturale, est chargée de pister les tableaux, vases étrusques ou autres beautés volées. Créé il y a cinquante ans, ce "commando" unique au monde a saisi en tout 2 millions d'objets d'art.

Frédérique Maillard et Loïc Lemoigne, pour "Avenue de l'Europe", ont obtenu l'autorisation de pénétrer dans le saint des saints, à Rome : le centre opérationnel des carabiniers spécialisés dans la recherche des œuvres d'art dérobées dans le monde entier. Là, les carabiniers ont montré à Frédérique Maillard leurs saisies d’objets d’art volés puis revendus sur le marché noir de l'art, en Amérique et en Europe. Voici par exemple un vase antique aux décorations raffinées, coté entre 300 000 et 400 000 euros sur le marché de l'art. Volé par des pilleurs de tombes et exporté illégalement, il a été restitué à l'Italie par les Américains.

Profession : pilleur de tombes

Parmi les objets saisis par les carabiniers, il y a aussi les outils de ces pilleurs de tombes : des détecteurs de métaux, et surtout ces longues tiges métalliques appelées spillone, introduites dans le sous-sol afin de le sonder. C'est l'instrument traditionnel et rudimentaire du tombarolo, le pilleur de tombes.

Quelque part dans le sud de l'Italie, l'un de ces tombaroli a accepté de témoigner à visage découvert pour "Avenue de l'Europe"'. Leonardo Scagliozzi, qui dit avoir cessé cette activité, fait une démonstration du maniement de spillone. Un travail qui se faisait de nuit, explique-t-il, car de jour, les hélicoptères surveillaient la zone. Leonardo n'est pas un repenti : il estime même que c'était son métier. Aujourd'hui, il raconte à son fils ses histoires de pillage.

Extrait de "Italie : la chasse aux trésors", un reportage à voir dans "Avenue de l'Europe. L'Europe au cœur du trafic d'objets d'art" le 17 octobre 2018.

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