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Opposition au pass sanitaire en Italie : une manifestation dégénère à Rome, des militants d'ultradroite arrêtés

Le siège de la principale confédération syndicale d'Italie a été dévasté, samedi, puis un hôpital où un manifestant avait été admis a été pris d'assaut.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le siège de la CGIL au lendemain d'une intrusion de militants d'ultradroite, le 10 octobre 2021, à Rome (Italie). (GLORIA IMBROGNO / IPA / SIPA)

La fièvre monte en Italie. Plusieurs membres d'un groupuscule d'ultradroite ont été arrêtés, dimanche 10 octobre, après les heurts violents qui ont suivi une manifestation contre le pass sanitaire, samedi, à Rome. Selon les médias italiens, douze personnes ont été arrêtées, dont Roberto Fiore, secrétaire national de Forza Nuova, et Giuliano Castellino, responsable local de ce mouvement.

Dans la soirée de samedi, plusieurs centaines de personnes se sont opposées à la police dans le centre de la capitale, dévastant notamment le siège de la Confédération générale italienne du travail (CGIL), principal syndicat du pays. Devant ses locaux, le patron de la CGIL, Maurizio Landini, a réclamé la dissolution de Forza Nuova et annoncé une grande manifestation anti-fasciste pour le 16 octobre. "Ils ne peuvent pas nous intimider, ils ne nous font pas peur", a-t-il lancé.

Dans la nuit, une trentaine de personnes ont aussi pris d'assaut les urgences d'un hôpital romain, où l'un des manifestants arrêtés avait été hospitalisé, selon l'agence Ansa (en italien). "La porte d'entrée a été forcée et des brancards arrachés", selon le ministre régional de la Santé. Deux policiers ont été blessés, tout comme deux  professionnels de santé, dont une infirmière touchée à la tête par une bouteille.

Vers une dissolution du groupuscule ?

Forza Nuova est un parti d'ultradroite néo-fasciste créé en 1997. Son programme prévoit, entre autres, l'interdiction de l'avortement, l'arrêt de l'immigration ou l'abrogation des lois punissant l'incitation à la haine pour des raisons politiques, de race ou de religion. Aux divers scrutins auquel il s'est présenté, il n'a jamais atteint les 0,5% des votes.

De nombreuses voix, essentiellement du centre et de la gauche, se sont élevées pour réclamer la dissolution de ce mouvement. "Ça suffit avec la violence des groupes néofascistes. Nous présenterons demain (...) une motion urgente au Parlement réclamant du gouvernement la dissolution de Forza Nuova", a déclaré un membre de la présidence du groupe des députés du Parti démocrate. Plusieurs autres élus et ministres du gouvernement de Mario Draghi sont sur la même position.

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