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"Nous ne pouvons pas faire une prison pour les ours" : Faut-il euthanasier l'ourse qui a tué un jeune joggeur en Italie ?

Les autorités locales ont annoncé mardi la capture par des gardes-forestiers de l'ourse "JJ4" qui a tué un joggeur au tout début du mois d'avril dans le nord de l’Italie. Elles souhaitent l’euthanasier mais les organisations de défense des animaux veulent le protéger.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les autorités de la région italienne de Trente veulent abattre trois ours considérés comme dangereux, dont l'ourse "JJ4". Photo d'illustration. (FLORIAN LAUNETTE & MÉGANE CHÊNE / MAXPPP)

Que faire de l’ourse "JJ4" ? C'est la question qui fait débat en Italie. L’animal a tué un jeune joggeur dans la zone montagneuse de la province autonome de Trente, au nord est de l'Italie, le 5 avril. Une mort qui a choqué l'opinion publique italienne. Après deux semaines de traque, l'animal a été capturé par des gardes forestiers, mardi 18 avril, et son sort fait maintenant débat.

Le débat est vif entre ceux qui veulent tuer l'ourse et les organisations de défense des animaux qui veulent la protéger. "JJ4" a été endormie et transportée pour l'instant dans un refuge spécialisé. Les autorités locales veulent l'euthanasier, mais le tribunal administratif de Trente s'y est provisoirement opposé. "Nous ne pouvons pas faire une prison pour les ours", a déclaré mardi au cours d'une conférence de presse Raffaele De Col, chef de la protection civile locale. Il estime que "la solution réside dans la neutralisation des individus problématiques".

Une campagne d'abattage et de déplacement des ours 

Le président de la province autonome de Trente, Maurizio Fugatti, a réaffirmé sa volonté de réduire le nombre d'ours présents dans sa région. Les autorités veulent déplacer 70 individus, sans préciser quelle pourrait être leur destination, et abattre trois individus considérés comme dangereux, dont "JJ4". Maurizio Fugatti estime que le nombre d'ours sur le territoire, estimé jusqu'à 120, est très supérieur aux objectifs du projet de réintroduction de l'espèce "Life Ursus", lancé en 1994.

Les autorités locales et le ministère de l'Environnement prévoient la mise en place d'un comité technique pour élaborer ce plan de déplacement. "On ne peut pas déplacer comme ça un animal sauvage né sur un territoire donné", indiquait récemment à l'AFP Antonio Nicoletti, responsable des aires protégées et de la biodiversité de l'association de défense de l'environnement Legambiente. "Ceux qui ont à cœur le projet [Life Ursus] ne doivent pas s'attarder sur le sort de JJ4 et doivent plutôt nous aider à transférer les autres individus. Si nous n'agissons pas, le projet court à sa perte", estime de son côté Maurizio Fugatti.

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