Luigi Bergamin et Raffaele Ventura, deux membres de l'extrême gauche italienne recherchés en vue d'une extradition, se sont rendus à la justice française
Sept membres de l'extrême gauche italienne en France, réclamés par l'Italie, ont été arrêtés mercredi. Une dixième personne est encore recherchée.
Après Luigi Bergamin, membre des Prolétaires armés pour le communisme, recherché en vue d'une extradition vers l'Italie, Raffaele Ventura, ancien membre des Formations communistes combattantes, s'est également rendu à la cour d'appel de Paris avec son avocat, a indiqué une source judiciaire à franceinfo jeudi 29 avril. Sept membres de l'extrême gauche italienne en France, réclamés par l'Italie, ont été arrêtés mercredi. Trois autres brigadistes également condamnés par la justice italienne n’étaient pas à leur domicile et sont encore recherchés, tout comme une dixième personne, Maurizio Di Marzio. La justice doit maintenant se prononcer sur leur éventuelle extradition.
Une demande de l'Italie depuis des années
L'extradition d'activistes d'extrême gauche venus se réfugier en France après les "années de plomb", marquées par des attentats et des violences, surtout entre 1968 et 1982, est une demande de l'Italie depuis des années, à laquelle la France n'avait quasiment jamais accédé. La ministre de la Justice italienne, Marta Cartabia, avait transmis officiellement, le 8 avril, à son homologue français, Eric Dupond-Moretti, "la requête urgente des autorités italiennes pour ne pas laisser impunis les attentats des Brigades rouges".
Certaines voix comme Jean-Luc Mélenchon s'élèvent encore contre la probable extradition des ex-brigadistes. Le dossier avait resurgi au moment du retour en Italie de Cesare Battisti, capturé en janvier 2019 en Bolivie et extradé en Italie, après près de quarante ans de cavale en France puis au Brésil.
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