Italie : une très chère virilité
Le constat des chercheuses est simple. En Italie comme en France, les hommes sont responsables de la quasi-totalité des crimes et délits. Et à chaque méfait, cela représente un coût pour l’État : forces de l’ordre, prison, hôpitaux. Pour l’Italie, la note monte à 99 milliards d’euros par an. Une question de culture selon l’économiste Ginevra Bersani, qui a dirigé l’étude italienne. "On garde tout de même assez viriliste et plus violente. […] Par rapport à la France, il y a plus de violences contre les femmes", précise-t-elle.
"Le plus important ce n’est pas le coût économique, mais le coût social que nous payons, nous les femmes"
Si le chiffre est très élevé, il est, selon les chercheuses, sous-évalué. Car de nombreuses conséquences sont difficiles à quantifier. "Je crois que le plus important ce n’est pas le coût économique, mais le coût social que nous payons, nous les femmes. Par exemple, celui de la peur pour notre sécurité", confie une femme à Rome. Mais le coup de la virilité n’est pas une fatalité. Selon l’étude, valoriser l’empathie et l’altruisme à l’école pourrait permettre de faire baisser la note.
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