Italie : Silvio Berlusconi, allié incontrôlable de la coalition de Giorgia Meloni, défend Vladimir Poutine
Les consultations pour former un gouvernement se déroulent dans un climat fébrile provoqué par les déclarations de l'ex-chef du gouvernement Silvio Berlusconi qui a notamment affirmé avoir "renoué" avec Vladimir Poutine. Son parti, Forza Italia, fait partie de la coalition dirigée par Giorgia Meloni, la future Première ministre.
A tout le moins, les consultations entamées jeudi 20 octobre par le président italien en vue de la formation du nouveau gouvernement s’annoncent délicates. Giorgia Meloni, doit succéder à Mario Drahi comme Première ministre, mais les tractations semblent particulièrement épineuses, tant la coalition d’extrême-droite emmenée par cette dernière paraît divisée. Avec, au cœur des discordes, l’attitude de l’ancien chef du gouvernement, Silvio Berlusconi.
Vladimir Poutine et ses vingt bouteilles de vodka
Le Cavaliere a ainsi par exemple été surpris par les caméras de la Rai, la télévision publique italienne, qui a filmé une partie de ses notes, dans lesquelles il qualifiait Giorgia Meloni d'"arrogante" et "dogmatique". Elle lui a répondu qu'elle n'était pas sensible au chantage.
Incontrôlable, cette fois-ci, on le voit défendre Vladimir Poutine dans un enregistrement qui a fuité d'une réunion des parlementaires de Forza Italia : "Personnellement, je ne peux pas dire ce que je pense parce que si cela arrive aux oreilles de la presse ce sera une catastrophe, mais je suis très, très, très préoccupé", commence le milliardaire. "J'ai un peu renoué le contact avec le président Poutine, un peu beaucoup, dans le sens où pour mon anniversaire, poursuit-il, Poutine m'a envoyé vingt bouteilles de vodka et une très gentille lettre. J'ai répondu en lui envoyant des bouteilles de Lambrusco et une très gentille lettre. Il m'a dit que j'étais le premier de ses cinq vrais amis."
Mussolini et le droit à ne pas avorter
Une fuite inquiétante qui a rendu furieuse Giorgia Meloni. Mais, dans le même temps, le nouveau président de la Chambre des députés, Lorenzo Fontana, a, lui, contesté les sanctions contre la Russie. Le nouveau président du Sénat, Ignazio La Russa, dans sa première déclaration publique, défend, lui, les portraits de Mussolini. C'est enfin un sénateur historique de Forza Italia qui vient de déposer un projet de loi pour remettre en cause l'avortement, en insistant sur le droit à ne pas avorter.
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