Climat : l'Italie, ce pays qui illustre la "tropicalisation" en marche dans les pays méditerranéens

Un nouveau rapport alarme sur les effets du changement climatique en Europe. Les événements extrêmes se multiplient et les pays méditérranéens sont particulièrement touchés, au point qu'en Italie, par exemple, on parle désormais d'une "tropicalisation" du climat.
Article rédigé par Bruno Duvic
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des inondations en Italie, en novembre 2023. (FEDERICO SCOPPA / AFP)

Le service Copernicus sur le changement climatique et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) publient lundi 22 avril un nouveau rapport alarmant sur les effets du changement climatique en Europe. Ce rapport annuel met notamment en évidence des températures et des inondations supérieures à la moyenne. Les pays méditerranéens sont particulièrement concernés, notamment l'Italie où l’on parle de "tropicalisation" ou d'"extrémisation" du climat.

L’Italie a connu plus d’un événement climatique extrême par jour l’an dernier, relève le rapport. "La Méditerrannée est victime d'un punching-ball climatique", explique Antonello Pasini, physicien du climat au Conseil national de la recherche. Le premier mouvement du punching-ball, c'est la chaleur. Ce sont les 45 degrés dépassés en juillet dernier en Sicile et en Sardaigne. Ce sont aussi les glaciers des Alpes qui ont perdu 10% de leur volume.

Un phénomène qui a un coût

"Avant, l'air circulait presque toujours d'ouest en est, mais désormais il circule de plus en plus sur un axe sud-nord / nord-sud. Arrivent d'abord ces anticyclones africains très chauds qui apportent une grande chaleur mais aussi la sécheresse", détaille Antonello Pasini. L’Italie, l’an dernier, a aussi connu 118 épisodes d’inondation dus à des pluies intenses. C’est le deuxième mouvement du punching-ball. "Quand ces anticyclones repartent vers l'Afrique, entrent des courants froids qui créent un contraste très fort avec l'air chaud et humide préexistant, le sol chaud, et la Méditerrannée qui elle aussi se réchauffe, et alors arrivent les désastres", rapporte le physicien.

Plutôt que de tropicalisation du climat italien, l’expert préfère parler d’extrémisation. Un phénomène qui a un coût. Celui des inondations en Émilie-Romagne et en Toscane en mai dernier est estimé à plus de 10 milliards d’euros.

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