Pegasus : la police israélienne accusée d'espionnage de personnalités à grande échelle
Le logiciel espion aurait été utilisé par la police israélienne pour espionner sans autorisation particulière des proches du gouvernement, des journalistes ou des hommes d'affaires.
Les révélations sur l'utilisation du logiciel Pegasus continuent. La police israélienne aurait employé le logiciel d'espionnage pour pirater les téléphones de personnalités publiques, de journalistes et de membres de l'entourage de l'ex-Premier ministre Benyamin Nétanyahou, selon les révélations d'un journal israélien lundi 7 février.
D'après le quotidien économique Calcalist, l'usage du programme Pegasus par la police israélienne était devenu courant pour recueillir des renseignements, souvent sans autorisation judiciaire. Des "hommes d'affaires", des "militants" ou encore des "cadres de grandes entreprises" auraient également été visés, selon le journal.
La police avait déjà reconnu avoir utilisé des technologies d'espionnage informatique "sans mandat", sans nommer le logiciel Pegasus de la société israélienne NSO – qui a démenti les dernières accusations.
"Les faits présumés sont très sérieux"
Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a promis lundi une "réponse". "Les faits présumés sont très sérieux", a-t-il déclaré dans un communiqué, ajoutant que ces outils d'espionnage "ne sont pas destinés à être utilisés pour des campagnes de hameçonnage contre le public israélien ou des responsables, c'est pourquoi nous devons comprendre exactement ce qu'il s'est passé".
NSO s'est retrouvé exposé en 2021 après des enquêtes publiées par un consortium de 17 médias internationaux. D'après eux, le logiciel Pegasus a permis d'espionner les téléphones de journalistes, d'hommes politiques, de militants et de chefs d'entreprise dans différents pays. Des faits qui ont valu à la firme d'être placée sur la liste noire des Etats-Unis.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.