Mobilisations pour les salaires et les retraites : 95 000 manifestants en France selon le ministère de l'Intérieur, 170 000 d'après la CGT
Entre 95 000 personnes, selon un nouveau bilan du ministère de l'Intérieur, et 170 000, selon la CGT, ont manifesté partout en France, mardi 1er octobre, pour réclamer l'abrogation de la réforme des retraites, une hausse des salaires et la préservation des services publics. Au total, la place Beauvau a recensé 250 actions, notamment à Toulouse (3 500 manifestants), Nantes (2 900), Marseille (2 800), Rennes (2 800), Lyon (2 700), Grenoble (2 400), Bordeaux (2 200) et Montpellier (2 000).
Ces rassemblements se sont tenus à l'appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires, rejoints par plusieurs organisations de jeunesse (Union étudiante, Unef, Fidl ou Union syndicale lycéenne). Contrairement à la bataille unitaire contre la réforme des retraites, la CFDT, FO, la CFE-CGC, la CFTC et l'Unsa n'ont pas rejoint la mobilisation. "Il nous a semblé prématuré de répondre à cet appel. (...) Une mobilisation, pour être efficace, doit avoir des revendications très ciblées", a souligné Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, dans le quotidien Ouest-France.
"Une grande fatigue démocratique et sociale"
A titre de comparaison, la dernière mobilisation sur les salaires, en octobre 2023, avait rassemblé entre 92 500 manifestants en France, selon la police, et 200 000, selon la CGT. "C'est une mobilisation à la hauteur des journées d'action de ce type", a commenté Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, depuis le cortège parisien, par ailleurs inquiète "de constater sur les lieux de travail une grande fatigue démocratique et sociale des salariés".
L'Education nationale a recensé 6,08% de grévistes chez les enseignants, une faible participation. Côté transports, le trafic était "normal" pour les TGV. Seules quelques perturbations légères étaient à noter pour certains trains régionaux et Intercités. Mardi matin, quelques lycées parisiens ont été bloqués. Une centaine de lycéens ont défilé dans le Quartier latin, avec des banderoles comme "Barnier, c'est pas carré".
L'ambition des syndicats était de mettre un peu plus la pression sur le Premier ministre, Michel Barnier, qui a dévoilé ses priorités devant les députés, lors de sa déclaration de politique générale, après avoir reçu les partenaires sociaux la semaine dernière.
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